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Hani Abdel-Latif : HRW travaille en faveur du projet sioniste 

Chérine Abdel-Azim, Mardi, 19 août 2014

Le général Hani Abdel-Latif, porte-parole du ministère de l'Intérieur, défend la position des forces de l’ordre lors de la dispersion de Rabea et d'Al-Nahda.

Hani Abdel-Latif
Le général Hani Abdel-Latif, porte-parole du ministère de l'Intérieur.

Al-Ahram Hebdo : D’après le rap­port de HRW, le ministère de l’Inté­rieur est accusé d’avoir commis un massacre systématique durant le désengagement des sit-in de Rabea Al-Adawiya et d'Al-Nahda ...

Le général Hani Abdel-Latif: Ce rapport est politisé et ne suit pas les critères internationaux des ONG qui travaillent dans le domaine des droits de l’homme. Il faut entendre les deux côtés cités dans ce rapport, c’est-à-dire les Frères musulmans et la police. Mais jusqu’à présent, nous n’avons aucune demande de cette organisation pour recueillir nos témoignages. Cette organisation est connue pour ces ten­dances anti-égyptiennes après la révo­lution du 30 juin, c’est l’autre face de la chaîne qatari Al-Jazeera. Les deux travaillent en faveur du projet sioniste du nouveau Moyen-Orient. Dans la première ligne du rapport, on trouve la phrase: « C’est l’armée qui a renver­sé Mohamad Morsi ». Cette phrase ignore les millions de personnes qui ont participé à la révolution du 30 juin.

Je me demande où était cette organi­sation pendant les événements contre les coptes durant le régime de Morsi, et ce qui s’est passé à Ittihadiya et à Abbassiya? Le rapport ne parle pas non plus des 10 policiers tués à Rabea et à Al-Nahda. De même que les 62 policiers qui ont été tués dans les autres gouvernorats d’Egypte ce même jour. Quelle est sa position par rapport à ce qui se passe à Gaza, en Iraq et en Libye ?

— D’après des témoins, les mani­festants n’ont pas entendu les appels du ministère à quitter le sit-in et ils n’ont pas eu le temps de partir ...

— Oublions ce rapport, et regar­dons les étapes prises par le ministère de l’Intérieur avant et durant le 14 août. Et tout ce que je vais dire est documenté par des photos et des vidéos diffusées sur les chaînes satel­lites. Le 1er août, le ministère a com­mencé à diffuser des communiqués presque quotidiens qui demandaient aux manifestants de quitter Rabea et Al-Nahda. Des hélicoptères jetaient de temps à autre des tracts les appelant aussi au départ.

Les négociations entre l’Etat et les Frères musulmans n’ont pas abouti. Par ailleurs, le Parquet général a ordonné l’évacuation de Rabea pour arrêter des personnes accusées d'avoir torturé ou tué des citoyens qui n'étaient pas d'accord avec elles. La décision a été prise après le mois du Ramadan pour respecter ce mois sacré chez les Egyptiens. Je trouve que ce sit-in était un crime dès le début.

— Mais les manifestants de Rabea n’avaient-ils pas le droit de manifester ?

— Ils devaient respecter la loi. Les citoyens qui habitaient aux alentours de Rabea ont été obligés de quitter leurs maisons afin d’éviter les harcè­lements des Frères. On a commencé à 6 heures du matin avec de l’eau et du gaz. Mais à 7h10, on déplorait l’assas­sinat d’un policier. Après une attaque violente contre la police, on a décidé de faire des changements dans notre plan et de remplacer la police par des forces spéciales dans plusieurs endroits. Les affrontements ont duré jusqu’à 5 heures de l’après-midi.

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