Les deux premiers attentats ont eu lieu presque simultanément vendredi vers 8h, près de la ville d’Al-Tor au sud-est du Sinaï. Le premier visait un poste de contrôle de la police et de l’armée à Al-Tor, chef-lieu de la province du Sud-Sinaï. Un soldat a été tué ainsi que le kamikaze, tandis que 5 membres des forces de l’ordre ont été blessés. Selon le porte-parole de l’armée, l’assaillant, habillé en bédouin, s’est approché du point de contrôle et a demandé des renseignements avant de faire exploser sa bombe, lorsque les policiers l’ont sommé de partir. Quasiment au même moment, à une trentaine de kilomètres de là, 5 ouvriers ont été blessés par un autre attentat suicide contre un bus sur une route voisine. Deux heures plus tard, une bombe télécommandée explosait dans le quartier résidentiel d’Héliopolis au Caire, tuant un soldat et blessant 4 autres. Vendredi soir, une personne a été tuée et 2 autres ont été blessées dans une explosion qui s’est produite à la rue Ramsès, au centre du Caire. Une voiture piégée a explosé face au syndicat des Ingénieurs, tuant le propriétaire du véhicule.
L’organisation terroriste, Ansar Beit Al-Maqdes, a revendiqué sa responsabilité de ces attaques suicides, menaçant d’une escalade des opérations contre la police et l’armée. Dans un communiqué publié mardi dernier, Ansar Beit Al-Maqdes menace de « liquider » les partisans du maréchal Sissi. Depuis la destitution du président islamiste Mohamad Morsi, le 3 juillet dernier, les attaques meurtrières contre les forces de l’ordre se multiplient. Le nombre de victimes depuis juillet est de 500 morts, essentiellement des policiers et des soldats. Ces terroristes disent agir en riposte à la répression des partisans de Morsi. Outre les attentats ciblant les forces de sécurité, les violences sont marquées par des heurts opposant régulièrement pro et anti-Morsi, surtout lors de manifestations. Vendredi, près d’Alexandrie, 2 personnes ont été tuées et 5 blessées lors de tels accrochages.
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