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Forum de Doha : L’Egypte au coeur de la coopération régionale

Chaïmaa Abdel-Hamid , Mardi, 10 décembre 2024

Le premier ministre, Mostafa Madbouly, a participé les 7 et 8 décembre à la 22e édition du Forum de Doha, au Qatar. L’opportunité pour le chef du gouvernement de promouvoir les investissements qataris en Egypte et d’évoquer les défis régionaux.

Forum de Doha

Le premier ministre, Mostafa Madbouly, s’est rendu les 7 et 8 décembre au Qatar pour participer, au nom du président Abdel Fattah Al-Sissi, à la 22e édition du Forum de Doha 2024, sous les auspices du cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, émir de l’Etat du Qatar. Le forum était organisé sous le slogan « L’impératif de l’innovation » avec l’objectif d’apporter des solutions aux défis auxquels le monde est confronté, en envisageant la perspective de l’« innovation » comme une nécessité pour la durabilité et le développement de la vie contemporaine.

Le Forum de Doha a vu la participation d’un grand nombre de dirigeants mondiaux, décideurs politiques et présidents d’organisations régionales et internationales et experts. Ils ont évoqué diverses questions.

En marge du forum, Madbouly s’est entretenu en tête à tête avec le cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, émir du Qatar, qui a salué le rôle régional et international de l’Egypte dans le soutien aux questions arabes et internationales, soulignant la volonté du Qatar de renforcer la coopération avec l’Egypte afin de servir les intérêts des deux peuples. Les deux parties ont passé en revue les principales questions soulevées lors du Forum de Doha 2024, notamment les défis économiques mondiaux et la coopération régionale pour parvenir au développement durable.

Promouvoir les investissements bilatéraux

Madbouly a également rencontré une délégation de l’Association des hommes d’affaires du Qatari, dirigée par Hussein Ibrahim Al-Fardan, premier vice-président du conseil d’administration de l’association.

Le premier ministre a souligné que les relations égypto-qataries sont actuellement à leur meilleur niveau et que les deux pays s’attendent à une coopération et une coordination accrues dans de divers domaines au cours de la période à venir. « En Egypte, nous déployons de grands efforts pour encourager les investissements étrangers et faciliter les procédures visant à créer un climat d’investissement attrayant », a affirmé Madbouly. Et d’ajouter : « Nous sommes pleinement conscients de l’intérêt des hommes d’affaires qataris à investir dans le secteur immobilier, la sécurité alimentaire, le tourisme et d’autres secteurs ».

Le premier ministre a souligné que l’Egypte avait récemment pris des mesures importantes en matière de réforme économique, notamment en ce qui concerne le taux de change, l’approbation de la licence dorée, destinée à faciliter la mise en oeuvre rapide des projets et la réforme fiscale entreprise par le gouvernement, en plus de l’approbation de nombreuses facilités et mesures incitatives. Il a aussi passé en revue l’ensemble des opportunités d’investissement touristique actuellement disponibles, que ce soit à la Côte-Nord ou au Caire, et d’autres directement sur le Nil ou encore à la Nouvelle Capitale administrative et dans d’autres villes.

Le premier ministre a ajouté : « Nous avons actuellement des entreprises contractantes qui jouissent d’une solide réputation dans un certain nombre de pays, en particulier en Afrique, et il est possible qu’il y ait des partenariats entre les parties égyptienne et qatarie pour investir dans ces pays ».

Une visite importante

Hassan Salama, professeur de sciences politiques à l’Université du Caire, explique l’importance de cette visite qui a pour principal objectif d’attirer davantage d’investissements qataris en Egypte, d’autant qu’il existe de vastes domaines de coopération entre les deux pays. « Ces nouveaux investissements qataris contrebalancent les investissements de nombreux autres pays en Egypte, comme l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, ainsi que d’autres investissements étrangers. Cette diversité est importante et économiquement saine car elle crée un état d’équilibre qui rompt avec la présence d’un monopole qu’un investissement particulier pourrait exercer en Egypte », explique-t-il.

Outre l’aspect économique, la participation au forum revêt également une grande importance géopolitique, explique l’expert qui souligne que « ce forum se focalise sur les défis économiques et la coopération régionale, le tout sous le thème de l’innovation. Mais, concrètement parlant, ces objectifs ne pourront être atteints tant que la région ne bénéficiera pas de stabilité, et sans stabilité, il ne peut y avoir de coopération régionale. Car l’économie et la politique sont les deux faces d’une même monnaie ».

En effet, les entretiens égypto-qataris et les séances du forum ont porté sur la nécessité de renforcer les efforts arabes et internationaux pour établir la sécurité dans la région, d’autant que les derniers développements en Syrie suscitent de réelles craintes de voir le pays sombrer dans le chaos en raison de sa structure sociétale et sectaire, conclut Salama.

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