Dans son rapport annuel publié le dimanche 13 octobre, le Conseil national des droits de l’homme (NCHR) a formulé des recommandations pour améliorer la situation des droits de l’homme en Egypte. Ces recommandations portent sur différents domaines allant des réformes juridiques aux questions sociales, appelant à l’application et au suivi des stratégies nationales en matière de droits de l’homme.
Le rapport comprend quatre chapitres, ainsi que des recommandations sur l’amélioration de la situation des droits de l’homme en Egypte, a déclaré Walaa Gad Al-Karim, principal rédacteur du rapport lors de la conférence de presse du Conseil national des droits de l’homme tenue à l’occasion du lancement du rapport.
Il a souligné que le Dialogue national avait commencé à élaborer une série de recommandations et que le NCHR s’appuie fortement sur le Dialogue national pour développer la situation des droits de l’homme en Egypte, soulignant qu’il a entamé la discussion de nombreux dossiers et qu’il y en a encore d’autres qui doivent y être discutés.
Le rapport souligne la nécessité d’établir des indicateurs pour suivre l’application de la stratégie nationale en matière de droits de l’homme, afin de mesurer les résultats d’une manière plus efficace.
Le NCHR appelle également à accélérer la mise en oeuvre des résultats du Dialogue national tout en élargissant son champ d’application pour inclure un plus grand nombre de parties prenantes de la société. Le conseil demande en outre de consolider les stratégies nationales relatives aux droits de l’homme, au changement climatique et aux questions démographiques, selon le rapport qui couvre la période de juillet 2023 à juin 2024.
Le code pénal en tête des recommandations
Il a également souligné la nécessité d’une révision complète du code de procédure pénale pour s’assurer de sa conformité avec la Constitution égyptienne. Il a aussi appelé à l’élargissement du champ d’application des grâces présidentielles, en particulier pour les personnes condamnées pour délits d’opinion.
Le conseil a plaidé en faveur d’une révision de la torture dans le code pénal afin qu’elle soit conforme aux normes internationales énoncées dans la Convention des Nations-Unies contre la torture.
En outre, le NCHR demande instamment au gouvernement d’achever les plans de développement des établissements pénitentiaires et d’améliorer la coordination entre les différentes agences, afin de garantir des inspections plus fréquentes des prisons.
Le NCHR a de même suggéré dans son rapport d’établir un mécanisme durable de coopération entre lui et les ministères, afin de traiter efficacement les plaintes. Le rapport préconise la mise en place d’un programme global visant à améliorer les fonctions des institutions de prise en charge des garçons et des filles, ainsi que des établissements pénitentiaires associés.
Sur le plan social, le conseil a préconisé l’adoption d’un programme de lutte contre la pauvreté conforme aux meilleures pratiques internationales. A cet égard, il a appelé le gouvernement à poursuivre l’initiative nationale de développement des régions rurales Hayah Karima (vie décente).
Lien court: