Abdelatty a souligné que le président Abdel Fattah Al-Sissi accordait une importance particulière aux relations égypto-africaines, notamment aux relations de l’Egypte avec les pays du bassin du Nil, « avec lesquels nous sommes liés par une communauté de destin, dans le cadre de la réalisation d’objectifs communs au service des intérêts de nos peuples ». Dans ce contexte, il a jugé important de régler les problèmes du continent, dans le cadre du principe des solutions africaines aux problèmes africains, et par le biais d’initiatives africaines qui tiennent compte des circonstances spécifiques des pays du continent.
Le chef de la diplomatie, Badr Abdelatty, a mis l’accent sur le rôle actif de l’Egypte dans le continent africain, à travers son adhésion au Conseil de paix et de sécurité africain, ses actions durant sa présidence du COMESA et le leadership du président de la République en matière de reconstruction et de développement post-conflit au niveau de l’Union africaine.
Il a fait savoir la volonté de l’Egypte d’élever le niveau du dialogue politique avec le Rwanda et de relancer les travaux du comité conjoint afin de renforcer les relations bilatérales et d’ouvrir de nouveaux horizons de coopération exprimant l’aspiration de l’Egypte à améliorer les relations avec le Rwanda et ce, afin de réaliser les attentes des deux pays, en particulier sur le plan économique et de l’investissement.
Abdelatty s’est félicité de l’attribution par la partie rwandaise d’une zone logistique à l’Egypte pour faciliter l’accès des entreprises et des investissements égyptiens sur le marché rwandais prometteur, dans le cadre de la satisfaction de ses besoins urgents dans de multiples secteurs.
Il a souligné la volonté de l’Egypte de soutenir le Rwanda dans des secteurs-clés tels que la gestion des ressources en eau et la santé et d’achever la construction du centre cardiologique égypto-rwandais Magdi Yacoub, qui doit faire du Rwanda un centre régional pour la prestation de services médicaux aux populations d’Afrique centrale et orientale. L’Egypte aspire aussi, a-t-il poursuivi, à activer l’Agence africaine des médicaments, proposant que la structure administrative de l’agence bénéficie de l’expertise égyptienne dans le domaine des médicaments.
Par ailleurs, Abdelatty a examiné avec son homologue rwandais la vision de l’Egypte sur le développement en cours à l’échelle de certains dossiers, dont la crise dans la bande de Gaza et les efforts inlassables de l’Egypte pour y trouver une issue, en concluant un cessez-le-feu global, en acheminant l’aide humanitaire et en empêchant le déclenchement d’une guerre régionale. Il a abordé les derniers développements sur les scènes soudanaise et libyenne et a mis en exergue les efforts égyptiens déployés pour régler la situation sur ces deux fronts. Il a également abordé la coopération entre les pays du bassin du Nil, l’intérêt de l’Egypte pour la Corne de l’Afrique et la coopération égypto-rwandaise dans les couloirs de l’Union africaine.
Pour sa part, le ministre Nduhungirehe a énuméré les domaines de coopération bilatérale qui comprennent la culture, l’éducation, la santé, la technologie et les sports. Il a souligné l’importance de promouvoir les investissements et les échanges commerciaux entre les deux pays, ajoutant qu’il existe plusieurs protocoles d’accord dans de nombreux domaines entre les deux parties qui devraient être signés prochainement. Il a également souligné la nécessité d’améliorer les relations entre les deux pays, tant dans le cadre bilatéral qu’au niveau africain, remerciant l’Egypte pour son soutien à la création du centre cardiologique Magdi Yacoub au Rwanda.
La réunion a été marquée par la signature d’un protocole d’accord entre l’Egypte et le Rwanda dans le domaine des transports, en présence du ministre rwandais de l’Infrastructure et du secrétaire général des services de renseignement. Il a également été annoncé qu’un terrain avait été attribué à l’Egypte près de la frontière avec la Tanzanie pour l’établissement d’une zone logistique.
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