C’est pour répondre à la demande croissante de logements, pour réduire les effets négatifs de la croissance urbaine non planifiée et pour fournir un logement adéquat à chaque citoyen que l’Etat a mis en place un plan global de développement urbain en proposant différents modèles de logement. Objectif : permettre à tous les citoyens, qu’ils soient à revenu limité, moyen ou élevé, de bénéficier de ce plan de développement. Pour ce, l’Etat a mis le paquet : 2 050 milliards de L.E. ont été dépensées dans les projets de logement au cours des 9 dernières années, selon un rapport publié par le Conseil des ministres.
Ce plan à multiples objectifs vise à faire progresser le processus de développement urbain et à doubler la superficie urbaine en élargissant notamment la création de nouvelles villes intelligentes et durables.
L’Egypte a déclaré l’année 2018, année de l’inauguration des villes de quatrième génération, étant considérée comme l’un des projets nationaux les plus importants. Le plan de l’Etat comprend environ 31 nouvelles villes pour doubler la surface habitée de l’Egypte, distribuées dans toute la République.
En tête des villes de quatrième génération, figure la Nouvelle Capitale administrative. Construit sur une superficie de 170 feddans, ce projet gigantesque durable, qui répond aux normes technologiques mondiales, offre d’importantes opportunités d’investissement internes et externes, allège la pression sur les gouvernorats densément peuplés, notamment Le Caire, et présente de nouvelles opportunités de travail pour les jeunes. Plus de 100 institutions gouvernementales et des ministères se sont déplacés depuis quelques mois à la Nouvelle Capitale qui héberge actuellement plus de 40 000 employés.
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Sur la même voie, l’Etat a lancé une nouvelle génération de nouvelles villes et de centres urbains régionaux sur la côte méditerranéenne, en annonçant en mars 2018 la création de la nouvelle ville d’Al-Alamein. Cette ville est considérée comme l’un des modèles civilisationnels les plus importants et l’une des destinations touristiques et culturelles mondiales.
D’autres projets de nouvelles villes durables ont été lancés, notamment Tochka, l’est de Port-Saïd, la nouvelle Cheikh Zayed, la nouvelle Mansoura, Hadaëq Octobre et autres.
Selon les spécialistes, toutes les nouvelles villes intelligentes créées par l’Egypte ont plusieurs objectifs et font face en même temps à d’énormes défis. « L’Etat a franchi un pas important par la construction de ces villes. Ces villes étaient l’un des plus grands défis affrontés au cours des 10 dernières années. Ainsi de nouveaux défis s’imposent pour la période à venir. Il s’agit, d’une part, de peupler ces villes et d’encourager les jeunes à s’y diriger pour y résider. Et, d’autre part, d’y créer des opportunités d’investissement pour encourager les hommes d’affaires égyptiens ou étrangers à y lancer des projets », affirme le politologue Hassan Salama. Il ajoute que « ces objectifs sont effectivement sur la voie de réalisation avec le déplacement des ministères et des institutions administratives ».
Au plus près des défavorisés
Parallèlement à la construction des nouvelles villes intelligentes, l’Etat a également franchi des pas importants en termes de construction des logements sociaux. Au cours des 9 dernières années, l’Etat a construit 630 500 unités destinées aux citoyens à revenu limité, avec un coût total de 193 milliards de L.E. En plus, 229 800 unités supplémentaires sont en cours de construction. Selon ces programmes, des appartements d’une superficie allant de 75 à 90 m2 sont octroyés aux personnes à revenu limité dans les projets de logement social. Ils sont également proposés à des prix abordables, avec une subvention directe allant de 5 000 à 25 000 L.E. Le paiement, par tranches, s’étale sur une période pouvant aller jusqu’à 20 ans.
Un même effort déployé pour le logement des citoyens à revenu moyen, notamment dans les projets Dar Misr et Sakan Misr, où 108 700 logements ont été réalisés à un coût total de 41,6 milliards de L.E. 29 200 logements sont en cours de réalisation.
Selon un rapport publié par le Conseil des ministres, les dépenses publiques dans le secteur du logement et des équipements communautaires ont représenté 3,3 % du total des dépenses publiques au cours de l’exercice 2022-2023 contre 2,5 % en 2013-2014. En plus, le gouvernement a mis en place un ensemble de réformes législatives, dont les plus importantes sont la loi sur le financement immobilier, la loi sur le logement social et la subvention immobilière, ainsi que la loi concernant la réconciliation en matière de violations de construction et la légalisation de leur statut. Ce n’est pas tout. L’Etat a également lancé plusieurs initiatives gouvernementales dont celle du financement immobilier et celle du logement pour tous. Autant d’initiatives basées sur le principe de faciliter le paiement pour toutes les classes sociales.
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Des efforts remarquables qui ont été salués par la Banque mondiale qui a indiqué que « les projets de logement social mis en oeuvre par l’Egypte sont les plus grands au monde et ont contribué de manière significative à résoudre la crise du logement dont souffrent les catégories à faible revenu ».
Afin d’assurer un plan de développement urbain global, l’Etat s’est également lancé dans la lutte contre les bidonvilles et les zones dangereuses, en établissant un plan global pour le développement des bidonvilles et en offrant des emplois aux habitants de ces quartiers. Pour ce qui est des bidonvilles les plus dangereux, plusieurs projets sont mis en oeuvre pour les éliminer. Il s’agit par exemple du projet Bachayer Al-Kheir lancé à Alexandrie et qui se fait sur trois phases, le projet de développement du triangle de Maspero au Caire et le projet Al-Asmarat, également au Caire et qui s’étend sur trois phases.
Autant d’efforts déployés qui se poursuivent toujours avec le même objectif : garantir une vie décente aux citoyens et atteindre les objectifs de développement durable de la Vision de l’Egypte 2030.
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