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Présidentielle : Le marathon est lance

Chaïmaa Abdel-Hamid, Mercredi, 18 octobre 2023

La liste finale des candidats potentiels à la présidence a été annoncée le 16 octobre par l’Autorité nationale des élections, donnant officiellement le coup d’envoi de la campagne électorale.

Présidentielle : Le marathon est lance

Le coup d’envoi de la campagne électorale a été officiellement donné avec l’annonce, le 16 octobre, des noms des candidats qui ont achevé les procédures de candidature. Ahmad Bendary, directeur exécutif de l’Autorité nationale des élections, a déclaré que 4 candidats potentiels avaient présenté leurs dossiers de candidature dans le délai accordé par l’Autorité des élections du 5 au 14 octobre.

Le président Sissi, en plus de trois autres candidats potentiels, à savoir Abdel-Sanad Yamama, chef du plus ancien parti libéral égyptien, le Néo-Wafd, Farid Zahran, chef du Parti social-démocrate d’opposition, et Hazem Omar, chef du Parti républicain du peuple, ont présenté leur candidature et leurs dossiers ont été admis par l’Autorité nationale des élections.

Cette dernière a prévu deux jours après l’annonce des noms des candidats pour recevoir les éventuelles plaintes. Un candidat a le droit de s’opposer aux autres demandes de candidature, en exposant les raisons de son objection. Les dossiers de candidature seront examinés du 19 au 21 octobre. Si l’un des candidats est exclu pour une raison quelconque, il sera informé de la décision de l’Autorité nationale des élections le 22 octobre. Elle a également annoncé la formation d’un comité pour signaler les infractions liées aux campagnes électorales, et ce, à partir du 9 novembre.

Les sortants de la course

Certains candidats se sont retirés de la course, n’ayant pas réussi à remplir les conditions de candidature. Ahmad Tantawy, ancien député et ancien chef du parti de gauche Al-Karama (dignité), a mis fin à sa campagne vendredi car il n’a pas obtenu le soutien public requis pour une candidature à la présidentielle.

Lors d’une conférence de presse au Caire, Tantawy a déclaré qu’il n’avait obtenu qu’environ 14 000 soutiens ces derniers jours. A rappeler que les candidats potentiels doivent obtenir le soutien d’au moins 20 députés ou de 25 000 citoyens dans 15 gouvernorats au moins. Idem pour la candidate Gamila Ismaïl, présidente du parti Al-Dostour (constitution), qui a également annoncé qu’elle se retirait de la course à la présidentielle, sur décision de son parti qui a refusé sa participation.

Une atmosphère électorale positive

Pour le politologue Hassan Salama, professeur de sciences politiques à l’Université du Caire, plusieurs facteurs indiquent que nous aurons affaire à des élections réussies.

Le premier aspect positif concerne la pluralité des élections : « Nous sommes passés de l’idée du référendum autour d’un seul candidat à des élections réelles basées sur la compétition entre plusieurs candidats. La liberté de choix est donc garantie aux électeurs ».

Un autre point important concerne la participation effective des partis politiques à la vie politique. « Pendant de nombreuses années, nous avons reproché aux partis politiques leur incapacité à participer efficacement aux élections en présentant un candidat à la présidentielle mais les choses ont changé. C’est un pas positif non négligeable », explique Salama.

Le politologue souligne le travail remarquable accompli par l’Autorité nationale des élections, qui a conduit au respect des normes fondamentales du processus électoral par les candidats. « Le principal objectif de l’Autorité nationale des élections, c’est d’organiser des élections idéales, de garantir que l’atmosphère du scrutin soit propice à la participation du plus grand nombre d’électeurs. Leur nombre s’élève à 60 millions. Si 40 % d’entre eux participent au processus électoral, cela représentera un pourcentage important supérieur à celui de plusieurs pays ».

La semaine prochaine, la campagne électorale des candidats devra commencer. « On s’attend à ce que chaque candidat présente non seulement son programme électoral mais aussi sa vision et la manière de réaliser ses promesses, surtout pour les nouveaux candidats dont l’exercice politique n’est pas encore connu des électeurs », souligne-t-il. Et de conclure : « Les programmes électoraux permettront aux électeurs de choisir le candidat qui répond à leurs ambitions ».

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