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Barrage de la Renaissance : Reprise des négociations

Chaïmaa Abdel-Hamid, Mercredi, 30 août 2023

Les négociations sur le barrage de la Renaissance entre l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan ont repris dimanche au Caire. Focus.

Barrage de la Renaissance : Reprise des négociations

Une nouvelle série de pourparlers entre l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie sur le barrage éthiopien de la Renaissance a été lancée dimanche au Caire, selon un communiqué du ministère égyptien de l’Irrigation. Ce nouveau cycle fait suite au sommet entre le président égyptien Abdel-Fattah Al-Sissi et le premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, en marge du Sommet des pays voisins du Soudan tenu en Egypte en juillet dernier. Les deux dirigeants avaient convenu de parvenir à un accord final sur le barrage dans un délai de quatre mois.

Pour l’expert hydraulique Abbas Sharaky, même si ces négociations ont tardé, c’est un pas positif qui fait bouger les eaux stagnantes, car les pourparlers étaient au point mort depuis février 2020. Cependant, l’expert affirme qu’« une certaine ambiguïté a entouré la rencontre de dimanche, tenue dans la stricte confidentialité. En plus, aucune information n’a été donnée sur la nature de ces réunions et nous ne savons pas si elles se sont tenues sous les auspices de l’Union africaine ou si des parties internationales ou arabes y ont pris part ».

Un accord est vital pour l’Egypte

Le ministre égyptien de l’Irrigation et des Ressources hydriques, Hani Soweilam, a estimé « vital » de parvenir à un accord équilibré et juridiquement contraignant sur le remplissage et l’exploitation du barrage. Il a souligné que « toute action unilatérale sur la question du barrage doit être stoppée », notant que le fonctionnement continu du barrage en l’absence d’un accord juridiquement contraignant viole la Déclaration de principes de 2015. « L’Egypte continue de déployer des efforts pour assurer le succès des négociations », a déclaré le ministre, affirmant que « l’Egypte est d’avis que de multiples solutions techniques et juridiques sont possibles et répondent en même temps aux besoins et aux intérêts des trois pays ».

Pour sa part, le chef de la délégation éthiopienne aux négociations sur le barrage de la Renaissance a déclaré que son pays continuerait à travailler pour parvenir à « une issue amicale » aux négociations : « Nous affirmons notre droit à bénéficier des eaux du Nil, et les négociations renforcent la coopération entre les trois pays ».

Nous sommes face à une phase critique avec le quatrième remplissage du barrage qui est presque achevé, avec un stockage qui équivaut aux trois remplissages précédents. Le tout a été fait de manière unilatérale. Sharaky affirme qu’il n’est pas question d’entamer une nouvelle phase de discussions, mais plutôt de poursuivre les pourparlers conclus à Washington en février 2020. « Nous avons perdu assez de temps avant la reprise des négociations. Recommencer à zéro serait une perte de temps », dit-il. Et de conclure : « L’Egypte a la ferme volonté de parvenir à un accord équitable sur les prochaines phases de remplissage et sur le fonctionnement du barrage. Nous espérons que toutes les parties qui ont choisi de retourner à la table des négociations auront les mêmes intentions ».

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