Le ministère de la Solidarité sociale a organisé, en coopération avec la Bibliothèque d’Alexandrie, un colloque sur le rôle des ONG dans la société, et ce, en présence de la ministre Nivine El-Kabbag et de plusieurs responsables d’ONG. « Le rôle de la société civile est fondamental dans la nouvelle République. Celle-ci est bâtie sur la citoyenneté, le partenariat entre les différents établissements de l’Etat, le gouvernement, les ONG et le secteur privé », a précisé El-Kabbag, affirmant que le ministère de la Solidarité sociale soutient les associations non gouvernementales et leur fournit un appui financier et technique. Le ministère compte sur les ONG dans la gestion de certains services comme les asiles, les centres pour personnes âgées, les centres de protection de la femme battue, les centres de réhabilitation des personnes handicapées, les programmes d’autonomisation économique et autres. Les récentes crises, comme la pandémie de coronavirus et la crise des réfugiés, ont donné lieu à un nouveau genre de coopération entre l’Etat et la société civile, une sorte de partenariat. Les grandes ONG qui ont des branches partout en Egypte, comme Masr Al-Kheir, Al-Ormane ou la Banque égyptienne de la nourriture, ont soutenu la société pendant la pandémie. Par ailleurs, les besoins en nourriture des familles en situation économique difficile ont été couverts. Masr Al-Kheir et une agence immobilière ont lancé une initiative visant à encourager les individus à faire des donations aux équipes médicales pour qu’elles puissent accomplir leur mission durant la pandémie. Durant la même période, la Banque égyptienne de la nourriture a lancé une initiative baptisée « Le soutien des journaliers est une responsabilité ». Objectif : distribuer 500 000 boîtes de nourriture. L’association Al-Ormane a fourni le même genre de soutien.
Des aides aux réfugiés
En avril 2020, l’association Ahl Masr a fourni 3 de ses locaux au ministère de la Santé pour en faire des hôpitaux de quarantaine. Ahl Masr a continué sa coopération avec la Banque du Caire en inaugurant un centre de quarantaine pour recevoir les personnes atteintes de coronavirus d’une capacité de 200 lits. D’autres associations ont contribué à l’intégration des réfugiés syriens et soudanais. « Caritas Egypte s’occupe de 150 000 à 200 000 réfugiés par an. Les Syriens représentent 55 % des nationalités dont s’occupe notre association. Il y a ensuite les Soudanais, les Erythréens et les Ethiopiens », affirme Ayman Sadeq, directeur général de Caritas Egypte. Et d’ajouter que les réfugiés obtiennent des aides financières au début de leur séjour en Egypte, mais Caritas les prépare à une formation qui leur permet de trouver un emploi. Le Croissant-Rouge a plus d’expérience dans le travail avec les réfugiés. « 48 heures après le déclenchement de la crise soudanaise, les bénévoles du Croissant-Rouge étaient au sud de l’Egypte pour recevoir les réfugiés soudanais », explique Mohamad Nasser, directeur des opérations et des urgences au Croissant-Rouge à Alexandrie. D’après lui, les bénévoles ont été bien formés. Ils savent si les réfugiés ont besoin ou non d’une intervention médicale urgente. « Les bénévoles présentent un soutien psychologique aux réfugiés qui ont été traumatisés en étant obligés de quitter leur patrie », précise Nasser. Si le Croissant-Rouge a réussi, c’est grâce aux ateliers de formation et à la coordination avec l’Etat. Le ministère de la Solidarité sociale cherche à développer le partenariat avec la société civile, afin d’éradiquer les mauvaises habitudes sociales et mieux sensibiliser la population.
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