« Ces personnes qui évoquent des élections anticipées ne comprennent pas le sens de leurs propos et évoquent une hypothèse qui n'est pas mentionnée dans la Constitution », a déclaré Diaa Rachwan, coordinateur Général du Dialogue National, en réagissant aux rumeurs sur la possibilité d'élections présidentielles anticipées. Rachwan a clarifié le calendrier précis du scrutin, soulignant que la date limite pour l'ouverture des candidatures à la présidentielle est fixée au 3 décembre 2023.
Il a expliqué que l'article 140 de la Constitution stipule que les procédures d'élection du président doivent débuter au moins 120 jours avant la fin du mandat présidentiel en cours. « Etant donné que le mandat du président Abdel-Fattah El-Sissi prend fin le 2 avril 2024, il est essentiel que les procédures de candidature et les dates des élections soient finalisées avant la date limite du 3 décembre », a précisé Rachwan.
De plus, l'annonce des résultats doit être fait au moins 30 jours avant la fin du mandat présidentiel, c’est-à-dire au plus tard le 1er mars.
Mahmoud Fawzi, chef du secrétariat Technique du Dialogue National, a, quant à lui, tenu à rectifier « une croyance erronée » selon laquelle le mandat présidentiel prendrait fin le 3 juin, soulignant que l'article 241, tel qu’il a été modifié en 2019, constitue le fondement du prolongement du mandat présidentiel de 4 à 6 ans. « Le mandat du président a officiellement commencé le 2 avril 2018 et la Constitution fixe de manière catégorique la durée de ce mandat à 6 ans à partir de cette date », a-t-il déclaré.
« Nous ne cherchons ni à défendre ni à justifier quoi que ce soit, il s'agit de dates constitutionnelles et légales », a affirmé Rachwan. Selon lui, « le monde ne connaît que deux systèmes de gouvernance : le système présidentiel et le système parlementaire. L'Egypte est plutôt proche du système présidentiel qui ne prévoit pas d'élections anticipées. Au contraire, celles-ci sont fixées à une date précise ». La Constitution, à travers l'article 161, prévoit toutefois la possibilité d'organiser des élections présidentielles anticipées si le Parlement retire la confiance au président.
Rachwan a également rappelé la décision du président de former la Commission électorale nationale, l'organe exclusivement responsable de la conduite et de l'organisation des élections, en octobre 2017, et de remplacer la moitié de ses membres le 10 octobre 2020. Conformément à la loi, a-t-il ajouté, « la moitié de cette commission sera renouvelée de nouveau le 10 octobre prochain ».
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