Le conseil d’administration du Dialogue national a décidé de tenir, mercredi, une session d’urgence pour discuter le projet de loi présenté par le Conseil des ministres sur la création d’un conseil suprême de l’éducation et de la formation, indique un communiqué du conseil d’administration, expliquant que le président Abdel-Fattah Al-Sissi a demandé à ce que ce projet soit discuté dans le cadre du Dialogue national avant de le présenter au parlement. Selon le projet en question, le conseil sera affilié au président de la République et placé sous la direction du premier ministre. Il compte 26 membres, dont 12 ministres et 8 experts éducatifs. Les autres membres appartiennent à l’Université d’Al-Azhar et aux établissements professionnels. Le conseil se réunirait au moins une fois par trimestre en présence de plus de la moitié des membres et d’au moins 3 experts. Ses décrets seraient adoptés à une majorité des deux tiers. S’il n’y a pas de majorité, le premier ministre doit trancher le débat. Un rapport sur le travail du conseil sera présenté au président de la République tous les 3 mois. Le conseil s’efforcera d’unifier les politiques ayant trait à l’éducation et à la formation. Il superviserait également l’application de ces politiques afin de lier l’éducation aux exigences du marché du travail. Une autre priorité du conseil serait de faire progresser la recherche scientifique. Selon Gamal Chiha, rapporteur du comité de l’éducation du Dialogue national, la philosophie de cette législation est de créer une autorité chargée d’élaborer des stratégies, des politiques et des plans, et d’en assurer le suivi afin que les politiques ne changent pas avec le changement des responsables.
« Ce conseil permettra de mettre en place des politiques de réforme cohérentes et de lier les programmes aux besoins du marché du travail », conclut-il.
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