La police israélienne a fait irruption dans la mosquée d’Al-Aqsa dans la vieille ville et a violemment attaqué, mercredi avant l’aube, plusieurs dizaines de fidèles qui pratiquaient l'Itikaf, un rituel traditionnel nocturne du Ramadan.
Des vidéos choquantes circulant sur les réseaux sociaux, et rediffusées par l’Autorité palestinienne, montrent des policiers israéliens en train de brutaliser des fidèles, hommes et femmes, à l'intérieur de la mosquée. Des grenades assourdissantes ont aussi été lancées sur les fidèles.
L’Egypte a fortement condamné l’attaque, considérant que de « telles scènes répugnantes et répréhensibles, ainsi que les violations répétées des lieux saints par Israël, ne font qu'attiser la colère et la frustration des Palestiniens et des musulmans du monde entier ».
Le Caire a demandé aux Israéliens de mettre fin immédiatement à ces attaques qui terrorisent les fidèles, soulignant que « la responsabilité de cette escalade dangereuse incombe aux autorités d'occupation israéliennes ».
Dans un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères, l'Egypte a également mis en garde contre « les répercussions dangereuses de ces actes qui pourraient compromettre les efforts de désescalade auxquels l'Egypte participe avec ses partenaires régionaux et internationaux ».
Cette escalade de la violence survient alors que les Palestiniens ont déjà été confrontés à des mesures de répression accrues : raids, expulsions forcées et détentions massives à Jérusalem-est en Cisjordanie.
Selon le statu quo en vigueur depuis 1967, Israël assure la sécurité en dehors de l’esplanade, laquelle est gérée par le Waqf jordanien. Les non-musulmans sont autorisés à visiter les lieux, mais n’ont pas le droit d’y prier.
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