Sohag, symbole de développement de la Haute-Egypte.
Une université, un hôpital, une autoroute, un complexe industriel et d’autres investissements publics, le tout d’une valeur de 102 milliards de L.E. C’est le bilan des projets qui ont été inaugurés, le 4 janvier, au gouvernorat de Sohag par le président Abdel-Fattah Al-Sissi dans le cadre d’un vaste plan de développement de la Haute-Egypte. Dans une allocution lors de la cérémonie d’ouverture des projets en question, le chef de l’Etat a affirmé que l’Egypte « progresse sur la voie de la modernisation de la Haute-Egypte » et « déploie des efforts assidus en vue de parvenir à la stabilité et d’offrir une vie décente aux citoyens dans toutes les régions du sud du pays ».
Le président a affirmé que la valeur totale des investissements publics réalisés à Sohag jusqu’à présent s’élève à 102 milliards de L.E. Une tentative de réduire l’écart avec les gouvernorats du nord et « d’atteindre des taux normaux de développement », a déclaré le président.
La nouvelle ville de Sohag a connu un bond important en matière de développement durant les huit dernières années. Un documentaire projeté durant la visite présidentielle souligne que 181 villages et 7 villes ont été réaménagés, notamment le village d’Oum Doma, qui a vu la construction d’un complexe hospitalier et scolaire. Le gaz naturel a été fourni aux maisons, dans le cadre de l’initiative « Vie décente ». L’hôpital universitaire de Sohag a été modernisé, 290 projets routiers et 5 nouvelles centrales électriques ont été construits, de même que 11 projets d’assainissement qui desserviront plus de 170 000 citoyens.
La nouvelle Sohag est l’une des villes de troisième génération de la nouvelle Autorité des communautés urbaines, caractérisée par un emplacement stratégique, car elle est considérée comme la porte ouest du gouvernorat de Sohag.
La fin de la négligence
Pour Atef Kaabran, député du gouvernorat de Sohag, les gouvernorats de la Haute-Egypte comptent 35 millions d’habitants, soit 29,7 % de la population totale de l’Egypte. « Le président Sissi accorde une grande attention à la Haute-Egypte depuis qu’il assume la direction du pays. Il a réussi à construire un certain nombre de projets nationaux dans le gouvernorat de Sohag après de nombreuses années de négligence et de marginalisation », affirme-t-il. Et d’ajouter : « L’initiative Vie décente a joué un rôle important pour améliorer les services fournis aux citoyens dans les domaines de la santé, de l’éducation, du logement, des routes et de l’assainissement, et leur a même offert des milliers d’emplois. Cette initiative changera l’avenir de la Haute-Egypte ».
Même son de cloche pour Olfat Al-Mazalawi, également députée de Sohag, qui qualifie la visite du président à Sohag d’« historique », car elle réalise le rêve d’un développement tant attendu. « Développée, Sohag est aujourd’hui la cible des investisseurs, des industriels et des hommes d’affaires. Au cours des dernières années, la nouvelle ville de Sohag a attiré des investissements publics et privés d’une valeur de 100 milliards de L.E. Et elle peut attirer jusqu’à 500 milliards de L.E. d’investissements supplémentaires. C’est une région vierge prometteuse qui deviendra très prochainement la ville la plus célèbre et la plus importante de la Haute-Egypte », affirme Al-Mazalawi.
L’économiste Ali Hamza souligne, quant à lui, l’importance de ces projets de développement pour lutter contre l’exode rural, rappelant que la Haute-Egypte a toujours été marginalisée en raison de l’absence des infrastructures comme les routes et l’électricité. « Cet état de choses a causé l’un des plus grands problèmes de la Haute-Egypte, à savoir l’exode vers la Basse-Egypte ou même à l’étranger. Un problème qui est en train de disparaître avec les milliers d’opportunités de travail qui ont été créées dans le Sud égyptien ». Et de conclure : « La Haute-Egypte possède diverses fortunes et il est indispensable de profiter de ces richesses qu’on a tendance à oublier ».
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