Les crises alimentaires et énergétiques étaient au centre des discussions à Al-Alamein.
La ville d’Al-Alamein a accueilli mardi un nouveau sommet arabe réunissant les dirigeants de l’Egypte, de la Jordanie, des Emirats arabes unis, de Bahreïn et de l’Iraq. Les cinq dirigeants, à savoir le président Abdel- Fattah Al-Sissi, le roi de Jordanie Abdallah II, le président des Emirats arabes unis, Mohamad bin Zayed, le roi de Bahreïn, Hamad bin Issa Al Khalifa, et le premier ministre iraqien, Moustafa Al- Kazimi, ont évoqué les grands dossiers régionaux, notamment la situation au Yémen, en Libye, en Syrie, dans les territoires palestiniens et la coopération interarabe. Par ailleurs, le président Sissi a amené, lundi soir, ses invités dans une tournée à Al- Alamein où ils ont vu les nouveaux sites touristiques.
Besoins alimentaires et énergétiques
Deux principaux sujets ont fait particulièrement l’objet d’examen à ce sommet d’Al- Alamein. Il s’agit des crises alimentaire et énergétique. « La guerre en Ukraine a provoqué une hausse des prix des denrées alimentaires, notamment les céréales, mais aussi de l’énergie. Pour relever ce défi, les cinq pays tentent de mettre en place une sorte de complémentarité économique entre eux afin de combler les besoins », explique l’ambassadeur Mohamed Hegazi, ancien diplomate. Et d’ajouter que face aux crises régionales, l’action arabe conjointe n’est plus une option. « Renforcer la coopération interarabe est devenue aujourd’hui une nécessité urgente pour former une vision commune sur les moyens de maximiser l’exploitation des ressources. Les problèmes au niveau des chaînes d’approvisionnement industrielles et alimentaires soulignent le besoin de localiser les industries arabes », affirme Hegazi.
Cette coalition arabe avait commencé par un accord entre l’Egypte, l’Iraq et la Jordanie visant à établir un mécanisme de partenariat politique et économique. Les trois pays ont été rejoints par Bahreïn et les Emirats arabes unis. Les investissements arabes à l’étranger sont estimés à 1 800 milliards de dollars. « N’est-il pas préférable que ces fonds énormes soient investis dans les pays arabes pour faire face aux répercussions de la crise ukrainienne ? », s’interroge Hegazi. Et de conclure : « Il faut renforcer la coopération dans les domaines de l’énergie et de l’alimentation et créer un marché arabe commun. Ce qui renforcera les économies des pays arabes ».
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