Mardi, 12 novembre 2024
Al-Ahram Hebdo > Egypte >

Le premier train électrique léger entre en service

May Al-Maghrabi , Mercredi, 06 juillet 2022

Le président Abdel-Fattah Al-Sissi a inauguré cette semaine la première phase de la ligne de train électrique (LRT) qui reliera Le Caire à la Nouvelle Capitale administrative. Un méga-projet exécuté dans le cadre de la conversion au transport vert.

Le premier train électrique léger entre en service
Le président Sissi a effectué dimanche le premier trajet en LRT de la station Adli Mansour à la station Badr.

Le président Abdel-Fattah Al-Sissi a assisté, dimanche 3 juillet, à l’inauguration de la première phase de la ligne de train électrique léger (Light Rail Transit-LRT) qui reliera la Nouvelle Capitale Administrative (NCA) aux autres gouvernorats. La ligne a été ouverte au public lundi. Le président a de même inauguré la station centrale Adli Mansour, la plus grande au Moyen-Orient. Le chef de l’Etat a pris le train électrique de la station Adli Mansour à la station Badr. Le nouveau train électrique doit relier les villes d’Al-Salam, du 10 du Ramadan et la Nouvelle Capitale administrative. Un projet colossal exécuté sur trois phases par le ministère du Transport en coopération avec une quarantaine d’entreprises égyptiennes et chinoises. La première phase inaugurée lundi couvre une distance de 70 kilomètres et comprend 12 stations. Les futures phases devraient comprendre une extension sud sur une distance de 18,5 kilomètres comprenant 4 stations et une extension nord de 16 kilomètres comprenant 3 stations. Le LRT est destiné à servir de nouvelles villes, notamment Obour, Chorouq, Badr, Mostaqbal, 10 du Ramadan et la Capitale administrative. La première phase comprend 12 stations, dont Adli Mansour, Badr City, la Cité de la culture et des arts de la Capitale administrative et Obour. A l’achèvement des trois phases, dont le coût s’élève à 227 millions de dollars, le service couvrira une superficie de 103,3 kilomètres.

Le ministre du Transport, le général Kamel Al-Wazir, a déclaré que le projet est mené dans le cadre d’un plan de conversion des moyens de transport aux énergies propres, en vue de préserver l’environnement. Il a ajouté que les wagons LRT offrent un haut niveau de sécurité et de confort disposant de services Wi-Fi et d’écrans. Chaque wagon peut accueillir jusqu’à 300 passagers, avec une capacité totale de 1300 passagers. « Les 22 trains LRT comprennent des sièges réservés aux personnes ayant des besoins spéciaux et toutes les stations ont été conçues de manière à faciliter la circulation des personnes souffrant de handicap. Le train électrique léger sera relié à divers moyens de transport à travers la station de correspondance Adli Mansour. Le LRT croisera le monorail actuellement en construction à la Capitale administrative et le premier train électrique à grande vitesse au niveau de l’autoroute Le Caire-Sokhna », explique-t-il. Al-Wazir a indiqué par ailleurs qu’un train partira de la station Adli Mansour toutes les trois à cinq minutes et que le trajet entre cette station et la Capitale administrative prendra 50 minutes, car le train circulera à une vitesse de 120 km/heure. Concernant les tarifs, le ministre a fait savoir qu’un trajet de trois arrêts sur le LRT coûte 15 L.E. Il coûtera 20 L.E. pour 6 arrêts, 25 L.E. pour 9 arrêts et 35 L.E. pour l’ensemble des stations. Le président Sissi a donné ses directives dimanche pour commencer l’exploitation expérimentale de la station de métro Safaa Hégazi sur la troisième ligne après qu’Al-Wazir eut annoncé la fin des travaux sur cette ligne. La ligne s’étend sur 42 kilomètres et comprend 34 stations. Elle permettra de transporter 1,5 million de passagers.

Halte à la pollution

Al-Wazir a indiqué que 7 moyens de transport desserviront la station Adli Mansour dont la ligne de chemin de fer Le Caire-Suez, la troisième ligne du métro souterrain, le train électrique, la compagnie Super Jet (bus), le bus électrique et le transport en commun rapide par bus (BRT). La station comprend un parking pouvant accueillir 24 bus, dont 4 électriques transportant jusqu’à 5 000 passagers. Pour sa part, le chef de la Super Jet Company, Sabri Adouba, a indiqué que les bus électriques sont produits par des entreprises égyptiennes avec 60 % de composants locaux.

« C’est un tournant important pour le transport public en Egypte. Le LRT aura de multiples avantages pour l’environnement, l’économie et la vie des citoyens », estime Hassan Abdel-Zaher, professeur de planification routière à l’Université de Aïn-Chams. Il explique que le LRT reliera le Grand Caire aux nouvelles agglomérations urbaines à l’est, ce qui facilitera le déplacement des employés du Caire et de Guiza vers le Nouveau Caire et la Capitale administrative. « Il s’agit d’un moyen de transport rapide, moderne, sûr et respectueux de l’environnement. En outre, il permettra de diminuer la consommation de carburant et encouragera les citoyens à l’utiliser à la place des voitures, ce qui atténuera les embouteillages sur les axes principaux et les rues », affirme Abdel-Zaher. Essam Wali, président de l’Organisme national du métro souterrain, a affirmé pour sa part que le nouveau train permettra d’économiser 1,7 milliard de L.E. par an sur la facture du carburant. Par ailleurs, l’expert trouve que ce projet est un message positif que l’Egypte déploie des efforts pour la préservation de l’environnement, surtout qu’elle s’apprête à accueillir la 27e session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (COP27), qui doit se tenir à Charm Al-Cheikh du 7 au 18 novembre .

Lien court:

 

En Kiosque
Abonnez-vous
Journal papier / édition numérique