Patricia Espinosa, patronne sortante de l’Onu climat
Les représentants de près de 200 pays sont réunis depuis lundi pour une « session intermédiaire » à Bonn, siège de l’agence spécialisée onusienne, pour donner un élan à la prochaine conférence climat de novembre en Egypte.
Six mois après la COP26 de Glasgow, qui a réaffirmé l’ambition— pour l’heure hors d’atteinte— de contenir le réchauffement à 1,5°C alors que le monde est déjà à 1,1°C depuis que l’humanité a commencé à brûler industriellement gaz et pétrole à la fin du XIXe siècle, cette session intermédiaire des négociations climat veut préserver les avancées fragiles de la conférence écossaise.
Depuis celle-ci, le monde a été ébranlé par l’invasion russe de l’Ukraine et ses répercussions sur les marchés énergétique et alimentaire. « Il n’est pas acceptable de dire que nous vivons des temps difficiles » pour justifier l’inaction car « le changement climatique n’est pas une question que nous pouvons repousser à plus tard », a martelé, en ouvrant les pourparlers, la Mexicaine Patricia Espinosa, patronne sortante de l’Onu climat, car des points-clés restent en suspens à quelques mois de la prochaine COP27: en premier lieu, la réduction des émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement. « Nous sommes loin de là où la science nous dit que nous devrions être », a insisté Mme Espinosa, prévenant qu’il va falloir prendre des décisions « très difficiles ».
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