Le pr sident Sissi a appel intensifier les efforts internationaux pour prot ger les mers et les oc ans.
A l’invitation du président français, Emmanuel Macron, le président Abdel-Fattah Al-Sissi a participé, le 11 février, au sommet « One Ocean Summit », tenu dans la ville portuaire française de Brest. Cette rencontre, organisée dans le cadre de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, vise à mobiliser la communauté internationale pour protéger la vie marine, réduire la pollution plastique et lutter contre l’impact du changement climatique. Après Brest, ce sera au tour du Portugal qui accueillera à Lisbonne, au mois de juin, la Conférence sur les océans des Nations-Unies. Une première rencontre sur la biodiversité avait été tenue en 2021 à Paris.
Dans son allocution, le président Sissi a appelé à intensifier les efforts internationaux pour protéger les mers et les océans des effets négatifs résultant du changement climatique. « Les efforts internationaux pour surmonter ces effets sur les mers et les océans ne sont toujours pas au niveau espéré à l’heure actuelle », a-t-il affirmé. Le président a assuré que l’Egypte chercherait, lors de sa présidence de la Conférence des Nations-Unies sur les changements climatiques COP27, qui sera tenue en novembre prochain en Egypte, à exhorter le monde à préserver la durabilité et la diversité de la vie marine. « La COP27 témoignera d’un dialogue constructif sur cette question dans le but d’obtenir des résultats ambitieux et de développer des initiatives qui s’appuient sur les conséquences de la troisième Conférence des Nations-Unies sur les océans, qui sera accueillie par le Portugal en juin 2022. La COP27 formulera également des actions pour atténuer les conséquences du changement climatique sur les mers et les océans et mobiliser les financements, dont les pays en développement, et les pays africains en particulier, ont besoin pour mener à bien cet effort », a souligné le président, annonçant l’adhésion de l’Egypte à la déclaration et les initiatives issues du sommet de Brest.
Une responsabilité partagée
L’ancien diplomate Mohamad Hégazi explique que l’invitation du président Sissi, qui a assisté au sommet parmi un nombre limité de dirigeants, confirme la particularité des relations égypto-françaises et consolide la concertation étroite existante entre l’Egypte et la France sur divers dossiers politiques, économiques et militaires, auxquels s’ajoutent désormais celui du changement climatique et celui de l’environnement. « Le nom One Ocean Summit est une incarnation de la responsabilité partagée entre les pays participant à cette rencontre concernant la protection des mers et océans », estime Hégazi. Et d’ajouter: « La participation du président Sissi est également d’une grande importance pour l’Egypte qui surplombe deux mers, la mer Rouge et la Méditerranée, en plus du Nil, d’autant plus que l’Egypte est sur le point d’accueillir la COP27. C’est donc l’occasion d’examiner avec la communauté internationale les moyens de coopération et de coordination conjointe pour faire face aux effets des changements climatiques et protéger le milieu marin ».
Pour Mona Soliman, experte des affaires internationales à l’Université du Caire, l’Egypte a réussi à s’imposer comme le premier pays arabe et africain s’intéressant à la question du changement climatique comme défi régional et international, d’où l’importance de sa participation à ce sommet. « L’adhésion de l’Egypte à l’initiative Un Océan est également un pas très important sur la voie de la protection maritime. Cette adhésion permettra la formation d’une coalition internationale qui s’échange les expertises et les aides financières pour la protection des mers et des océans, afin d’assurer la durabilité des ressources marines et de les protéger contre toutes sortes de pollution non pas seulement en Egypte, mais aussi dans la région et en Afrique », conclut Soliman.
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