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Yasmine Fouad : L’Egypte a la confiance du monde

Inas Halaby , Dimanche, 06 février 2022

Lors d’un colloque organisé à la Fondation Al-Ahram, la ministre de l’Environnement, Yasmine Fouad, est revenue sur les grands dossiers de ce secteur vital auquel l’Etat accorde un intérêt particulier.

(Photo : Hassan Ammar)
(Photo : Hassan Ammar)

« La Conférence des Nations-Unies sur les changements climatiques (COP27), qui se tiendra en novembre prochain à Charm Al-Cheikh, accueillera 120 chefs d’Etat, en plus de 30 000 experts et spécialistes de l’environnement », a déclaré la ministre de l’Environnement, Yasmine Fouad, lors d’un colloque organisé à Al-Ahram. Elle a affirmé qu’aucun pays hormis l’Egypte n’a accueilli les deux plus grands événements internationaux dans le domaine de l’environnement (la Conférence sur la diversité biologique et la COP27) durant deux années successives. « Ceci revient à la confiance dont jouit l’Egypte parmi les pays du monde, et aussi aux réalisations et aux projets colossaux de l’Etat égyptien dans le domaine de l’environnement », a-t-elle ajouté.

La ministre a exprimé l’espoir que d’autres projets seraient conclus par l’intermédiaire d’une coopération avec les pays participant à la conférence. Yasmine Fouad avait été accueillie par le PDG de la Fondation Al-Ahram, Abdelmohsen Salama, et le rédacteur du quotidien Al-Ahram, Alaa Sabet. Au début du colloque, Abdelmohsen Salama a signalé que la tenue de la COP27 à Charm Al-Cheikh en novembre prochain a une grande importance. « Sans la confiance du monde en le président, l’Egypte n’aurait pas accueilli la conférence », a déclaré Salama, assurant que la Fondation Al-Ahram avec ses 18 publications en version papier et électronique est prête à collaborer à la réussite de cet événement.

Plusieurs dirigeants d’Al-Ahram ont assisté au colloque, dont le directeur du Centre des Etudes Politiques et Stratégiques (CEPS) d’Al-Ahram, Dr Mohamed Fayez Farahat, le rédacteur en chef d’Al-Ahram Weekly et d’Al-Ahram Online, Ibrahim Ezzat, et la rédactrice en chef d’Al-Ahram Hebdo, Névine Kamel.

Au cours du colloque, la ministre de l’Environnement a assuré que la COP27 serait l’occasion de lancer un dialogue national sur les questions de l’environnement. Ce dialogue commencera le 8 février avec la participation de toutes les composantes de la société : les médias, les syndicats, les jeunes, les enfants, les femmes, les agriculteurs, les pêcheurs, Al-Azhar, l’Eglise et les députés. « La participation de toutes ces catégories au débat montrera au monde que l’Egypte n’est pas seulement capable d’organiser la conférence, mais aussi que son peuple est capable de s’épauler pour envoyer un message fort avant la conférence », a déclaré la ministre.

Une plateforme électronique pour la COP27

En réponse à une question sur les infractions commises dans les réserves naturelles comme la réserve de Wadi Al-Rayane, Yasmine Fouad a déclaré : « Nous avons 30 réserves naturelles et nous ne pouvons pas organiser d’activités dans toutes les réserves ». Elle a signalé que la loi sur l’environnement a besoin de modifications, car elle est basée sur le principe du bâton et de la carotte, ce qui ne convient plus à notre époque actuelle, qui est l’époque de l’économie verte et de l’économie rotative. « Ce sont les principes sur lesquels a été fondée la loi sur la gestion des déchets. Il y a eu 4 infractions dans les réserves que personne n’a affrontées. J’ai réussi à sortir les agresseurs des réserves et des amendes ont été imposées. Le problème est qu’en 2022, on ne peut pas compter sur la loi de 1994, qui interdit de s’approcher des réserves naturelles », a affirmé la ministre.

C’est en 2015 que l’Afrique a commencé à aborder le dossier de l’environnement avec une voix unie, a-t-elle affirmé. « L’Afrique a toujours souffert des répercussions graves du changement climatique en plus du gaspillage de ses ressources. Il a été souvent accusé d’être à l’origine de la crise. Par conséquent, les représentants du continent se rendaient dans les conférences internationales pour réfuter ces accusations », a ajouté Yasmine Fouad. Mais l’année 2015 a été une année axiale durant laquelle le président Abdel-Fattah Al-Sissi a guidé le continent africain en accédant à la présidence du comité « Les Etats et les gouvernements d’Afrique et le changement climatique ». Le ministère égyptien de l’Environnement a dirigé le Conseil des ministres africains de l’Environnement. Deux initiatives africaines ont alors été élaborées durant la même année ayant trait à l’énergie et au climat. De même, les objectifs du développement durable, qui portent essentiellement sur des sujets relatifs à l’environnement, ont été annoncés par l’Onu. « La période comprise entre 2015 et 2022 est très importante dans l’histoire de l’Egypte en ce qui a trait à l’environnement. Le dossier de l’environnement a toujours été associé dans l’esprit des gens aux déchets, à l’eau polluée et au bruit, mais il a commencé à prendre une forme différente avec les directives du président en 2018, lorsque nous avons commencé à ouvrir le dossier de la gestion des déchets », a affirmé la ministre de l’Environnement.

La paille de riz et le problème des déchets

« En ce qui concerne l’incinération de la paille de riz, nous sommes allés voir les agriculteurs. Nous leur avons fourni des machines, des compresseurs et autres, pour transformer la paille en engrais et en fourrages au lieu de la brûler. Nous avons réussi à éliminer le problème du nuage noir. Nous avons également entamé le développement des réserves naturelles en encourageant les communautés locales à travailler dans les réserves, car celles-ci se trouvent généralement dans des zones reculées où les populations se sentent marginalisées », a dit Yasmine Fouad, ajoutant qu’il existait un conflit entre l’Environnement et deux grands ministères qui sont le Pétrole et le Tourisme. Le pétrole représente une grande source de pollution, alors que les touristes peuvent dégrader les récifs coralliens et les réserves naturelles. « Mais nous avons travaillé avec les deux ministères. Avec le ministère du Tourisme, nous avons fixé des exigences et avons lancé ensemble la stratégie de l’écotourisme à travers la campagne Eco Egypte en coordination avec Dr Khaled El-Enany, ministre du Tourisme et des Antiquités. Il s’agit de faire savoir aux touristes le type d’activités qu’ils peuvent pratiquer dans chaque région, comme le ski sur sable au Fayoum, les activités marines à Ras Mohamad et Ras Al-Jamal, en plus de les initier à la nature et aux activités des habitants de chaque région », a expliqué la ministre. Par ailleurs, Yasmine Fouad a révélé que le problème des déchets est une question importante qui inquiète le citoyen, « raison pour laquelle nous avons travaillé sur la loi réglementant la gestion des déchets et avons commencé par l’infrastructure, en coopération avec le ministère du Développement local et les autres ministères », a conclu Yasmine Fouad.

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