« L’Egypte et le Soudan devraient coopérer sur les plans économique, politique et social pour développer un partenariat stratégique », a déclaré, jeudi, le premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok en visite dans les locaux d’Al-Ahram où il a été accueilli par le PDG de la fondation, Abdel-Mohsen Salama, le directeur du Centre des Etudes Politiques et Stratégiques d’Al-Ahram, Mohamed Fayez ainsi que par les rédacteurs en chef des publications d'Al-Ahram dont Névine Kamel, rédactrice en chef d’Al-Ahram Hebdo. « Aujourd’hui, nous ouvrons un dialogue sérieux et profond entre les peuples du Nil. Les relations historiques et positives entre nos deux pays et peuples font que notre capacité à établir des relations solides fondées sur des intérêts communs est plus grande », a déclaré Abdel-Mohssen Salama.
Et d’ajouter dans son message de bienvenue au premier ministre soudanais : « Aujourd'hui, nos pays ont besoin de coordonner et d'unir leurs positions dans divers domaines, ce qui nécessite d’avoir une nouvelle réflexion et de travailler avec des mécanismes différends ». Abdullah Hamdok, était arrivé au siège de la fondation Al-Ahram, jeudi soir accompagné d'un certain nombre de ministres soudanais, dans le cadre de sa visite en Egypte durant laquelle il s’est entretenu avec le président Abdel-Fattah El-Sissi de la coopération bilatérale et du barrage éthiopien de la Renaissance.
Le chef du gouvernement soudanais a participé à une rencontre ouverte avec les cadres dirigeants d'Al-Ahram et s’est dit ravi de rencontrer l'intelligentsia égyptienne. « Etablissons de grands projets. Si l’Egypte et le Soudan travaillent ensemble, cela donnera une impulsion à la région turbulente du Moyen-Orient », a-t-il déclaré. Il a notamment évoqué les mesures qui ont été prises après la révolution qui a conduit à l'éviction de l’ancien président Omar Al-Bashir en avril 2019. Hamdok a admis que la transition au Soudan « est complexe ». Il a souligné que le pays passait de « la guerre à la paix, de l'autoritarisme à la démocratie, de la polarisation tribale et ethnique à l'unité et, espérons-le, d'une économie effondrée à une économie sociale ».
Les priorités du nouveau gouvernement soudanais, selon Hamdok, comprennent la résolution du problème de la dette extérieure de 60 milliards de dollars, le rétablissement de la paix au Soudan, la réforme des institutions de sécurité et la préparation d'élections libres et équitables après la transition. Il a également noté que le Soudan veut des « relations stratégiques » avec le Soudan du Sud car Khartoum « comprend désormais les conditions qui ont conduit à son indépendance ». Le premier ministre soudanais a exprimé la volonté de son pays de développer ses relations avec l’Egypte dans tous les domaines.
« L'Egypte a une longue histoire d'investissement dans des projets de développement et de soutien aux mouvements de libération en Afrique, en particulier dans les années 1960 », a-t-il déclaré. Il a affirmé que les institutions en Égypte peuvent désormais jouer un rôle dans le développement des États du continent souhaitant que le Caire et Khartoum transforment leurs idées et leurs plans en projets. « L'Egypte peut commencer avec ses voisins en Afrique, un modèle qui pourra ensuite s'étendre au reste du continent. C'est ce que veut l'Afrique ». Il a accueilli favorablement l'idée de créer un conseil conjoint égypto-soudanais pour discuter des questions liant les deux États « dans un cadre institutionnalisé ».
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