Le ministère de l’Intérieur a organisé, le 17 janvier, une visite à la prison de Tora à des ONG et à 16 agences internationales de presse. Cette tournée vient suite à une précédente visite tenue une semaine auparavant à la prison d’Al-Qanater. Objectif : inspecter la conformité des conditions de vie et des soins médicaux, notamment sur fond de la crise de Covid-19, aux normes internationales des droits de l’homme. La visite incluait les cliniques, les pharmacies, la bibliothèque, la salle de loisirs, les ateliers des produits fabriqués par les prisonniers et les classes d’alphabétisation. Le général Tareq Marzouq, assistant du ministre de l’Intérieur pour le secteur des prisons, a affirmé : « Dans les prisons, nous oeuvrons à assurer l’équilibre entre l’application de la loi et les conditions humanitaires pour la réhabilitation des prisonniers ». Par ailleurs, il a nié la propagation du Covid-19 dans les services pénitenciers, affirmant que toutes les mesures nécessaires sont mises en place.
L’ambassadeur Mohsen Awad, membre du Conseil national des droits de l’homme et l’un des participants à la visite, explique qu’elle a permis de nier les informations erronées circulées sur les conditions dans les prisons. « La visite nous a permis de constater le respect des mesures préventives contre le coronavirus, ainsi que l’évolution positive au niveau de traitement des prisonniers, d’équipements médicaux et de l’ensemble des conditions de vie des prisonniers. La présence des médias internationaux à cette visite a permis donc de s’assurer de la véracité de la situation, d’interroger les prisonniers et de vérifier la situation pandémique, les soins médicaux qui leur sont présentés », salue Awad.
Remarques partagées par Marianne Georges, du journal koweïtien Al-Nahar. « Les scènes qu’on a vues lors de la visite démontrent les évolutions positives qu’ont connues les prisons », assure-t-elle. De son côté, Tomonori Fojiyoshi, directeur du bureau NHK Japan News au Caire, se dit « impressionné du niveau d’organisation des départements de soins médicaux et de leurs équipements modernes ».
Ceci émane, selon l’expert en droit Mahmoud Al-Badawi, du respect du ministère de l’Intérieur des normes internationales des droits de l’homme et du changement du concept au sein des prisons, qui passe du punitif à la réhabilitation. « Les prisonniers travaillent et apprennent des productions qui leur permettent d'avoir un revenu financier durant leur emprisonnement et après leur libération. Ils reçoivent aussi des cours de sensibilisation religieuse et d’enseignement. Tous sont des facteurs susceptibles de transformer les personnes hors-la-loi en de bons citoyens productifs », conclut-il.
Lien court: