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L’Europe touchée par la deuxième vague de la pandémie

AFP, Dimanche, 18 octobre 2020

Des mesures anti-Covid-19 sont entrées en vigueur samedi dernier en Europe. L'Organisation Mondiale ddraconiennes e la Santé (OMS) juge la situation « très préoccupante ».

Couvre-feu pour 20 millions de Français, interdiction de se réunir à Londres, écoles fermées en Pologne : Les nouvelles contamina­tions ont bondi de 44% cette semaine sur le continent européen.

En France, le nombre d’infections au nou­veau coronavirus a atteint un nouveau record samedi, avec plus de 32000 contaminations en 24 heures, tandis que le nombre de malades en réanimation a continué à progresser, selon les chiffres officiels. Les habitants d’une dizaine de grandes villes dont Paris et sa banlieue — 20 millions de personnes au total — sont soumis depuis samedi à un couvre-feu entre 21h et 06h pour au moins quatre semaines. Le pays a un des pires bilans d’Europe, avec plus de 33 300 morts et 834 770 cas. Outre la capitale, sont concernées les métropoles de Lyon, Lille, Toulouse, Montpellier, Saint-Etienne, Aix-Marseille, Rouen et Grenoble. Mais aussi des villes plus petites.

Au Royaume-Uni, pays le plus endeuillé d’Europe (43 429 morts, 15 000 nouveaux cas vendredi), les autorités ont également durci les restrictions. L’ensemble de l’Angleterre (plus de 55 millions d’habitants) limitait déjà les réunions à 6 personnes (en intérieur comme en extérieur) et fermait ses bars à 22h. Mais depuis samedi, plus de la moitié de la popula­tion anglaise est soumise à des restrictions plus dures : Londres et plusieurs autres zones, soit 11 millions de personnes, interdisent les réu­nions en intérieur entre familles et amis de différents foyers, et le Lancashire (nord-ouest) et Liverpool sont en alerte sanitaire maximale (pas de rencontre entre différents foyers en intérieur comme en extérieur, fermeture des pubs qui ne servent pas de repas). En Irlande du Nord, pubs et restaurants ont fermé ven­dredi pour un mois, et les vacances scolaires ont été prolongées.

En Allemagne, qui a comptabilisé 7 830 nou­veaux cas en 24 heures, un record pour le pays, Angela Merkel a solennellement demandé samedi à ses concitoyens de réduire au maxi­mum leurs relations sociales. « Renoncez à tout voyage qui n’est pas vraiment nécessaire, à toute célébration qui n’est pas vraiment nécessaire. Veuillez rester chez vous », a décla­ré la chancelière. « Ce que sera l’hiver, ce que sera notre Noël, sera décidé dans les jours et les semaines à venir ».

Lycées et restaurants fermés

De nouvelles restrictions entrent également en vigueur à Varsovie et d’autres grandes villes de Pologne : collèges et lycées fermés prati­queront l’enseignement à distance, les restau­rants devront fermer à 21h, les cérémonies de mariage seront interdites et le nombre de per­sonnes admises dans les magasins, les trans­ports publics et les offices religieux limité.

En République tchèque, qui a le plus fort taux de contaminations et de décès pour 100 000 habitants du continent, le gouverne­ment a demandé à l’armée de construire un hôpital de campagne de 500 lits à l’extérieur de Prague. Le pays de 10,7 millions d’habitants a enregistré 11 105 nouveaux cas pour la seule journée de vendredi, son troisième record quo­tidien d’affilée.

L’Italie, déjà durement touchée au prin­temps, a signalé vendredi 10 010 nouveaux cas, son record quotidien absolu. La Lombardie (nord), la région de Milan, est la plus touchée. Tous ses bars et restaurants fermeront à minuit à partir de samedi et les activités sportives amateurs sont suspendues, au moins jusqu’au 6 novembre. La Campanie (sud-ouest), la région de Naples, avait déjà décidé de fermer ses écoles cette semaine et d’interdire fêtes et cor­tèges funèbres.

En Belgique, à partir de lundi soir, un couvre-feu a été mis en place de minuit à 05h, et cafés et restaurants devront fermer pour au moins un mois. Le pays vient de passer la barre des 200 000 cas, après avoir passé celle des 100 000 le 20 septembre, et ses hôpitaux sont engorgés. « Semaine après semaine, les chiffres doublent, ils montent en flèche (...) c’est une hausse exponentielle », a justifié le premier ministre, Alexander De Croo, alors que la Belgique est l’un des pays les plus endeuillés par rapport à sa population (10 359 morts pour 11,5 millions d’habitants).

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