L’ambassadeur mohamed idris, représentant permanent de l’Egypte auprès de l’Onu à New York, a participé samedi 22 août à la célébration de la troisième « Journée internationale du souvenir » en hommage aux victimes du terrorisme, organisée par le Bureau des Nations-Unies pour la lutte contre le terrorisme et le Groupe des amis des victimes du terrorisme. « La participation de l’Egypte à cet événement émane de l’intérêt qu’elle accorde à la lutte globale contre le terrorisme et ses répercussions. Honorer les victimes du terrorisme et leur fournir les soins nécessaires est une priorité pour l’Etat, surtout que la Constitution leur assure une protection financière et sociale », a souligné Idris lors de son discours. Décidée par l’Assemblée générale de l’Onu en décembre 2017, cette journée, fêtée le 21 août, est destinée à honorer les victimes du terrorisme et à promouvoir leurs libertés et leurs droits fondamentaux.
A cette occasion, le Comité supérieur permanent des droits de l’homme, formé en 2018 et dirigé par le ministre des Affaires étrangères et 12 autres ministres pour gérer le dossier des droits de l’homme, a publié un rapport énumérant les efforts déployés par l’Egypte pour honorer les victimes du terrorisme. Au niveau international, le rapport souligne que l’Egypte était l’un des premiers pays à adopter l’initiative de créer le Groupe des amis des victimes du terrorisme aux Nations-Unies le 25 juin 2019, afin de soutenir les droits des victimes du terrorisme et répondre à leurs besoins. Elle a d’ailleurs participé à la rédaction de la résolution de l’Assemblée générale de l’Onu sur le renforcement de la coopération internationale pour aider les victimes du terrorisme, publiée en juin 2019, et a ratifié plusieurs conventions et traités internationaux sur la lutte contre le terrorisme.
Initiatives multiples
Le rapport souligne que l’Egypte, au cours des dernières années, a multiplié les initiatives visant à soutenir et à indemniser les victimes du terrorisme. Outre le soutien psychologique aux victimes des attentats terroristes pour les aider à surmonter les crises post-traumatiques, le rapport mentionne la création du Conseil national pour les soins accordés aux familles des martyrs et des blessés et le fonds pour honorer les victimes du terrorisme et leurs familles, créé en 2018. Selon le rapport, l’Etat a versé une indemnisation de 50000 L.E. aux blessés, et de 100000 L.E. aux familles des martyrs. Le député Mohamad Abou-Hamed, membre de la commission de la solidarité sociale au Conseil des députés, explique que le parlement a promulgué maintes lois renforçant les droits des martyrs en se référant aux articles 16 et 238 de la Constitution relatifs aux victimes du terrorisme. « L’importance de ces législations est qu’elles garantissent l’égalité des droits entre les victimes des opérations terroristes, un avantage qui n’existait pas avant 2013, puisque seules les victimes des grandes opérations bénéficiaient d’indemnisations », souligne Abou-Hamed.
La stratégie antiterroriste de l’Egypte est basée sur trois axes parallèles, à savoir l’axe sécuritaire, le développement et les soins accordés aux victimes, comme l’explique le général Hatem Saber, expert militaire. « Parallèlement à la campagne militaire contre le terrorisme au Nord-Sinaï, un plan de développement de la péninsule a été mis en place pour éviter sa transformation en un sanctuaire terroriste. Par ailleurs, l’indemnisation des familles des martyrs est un message selon lequel l’Etat apprécie leurs sacrifices. Le soutien accordé aux victimes des opérations terroristes fait qu’ils deviennent eux-mêmes des acteurs essentiels dans la lutte contre l’extrémisme et on peut mettre à profit leurs expériences dans la promotion des principes de la tolérance », estime Saber. Les actes terroristes ont régressé de manière notable ces dernières années. En 2013, on comptait 306 opérations terroristes en Egypte, contre 3 seulement en 2018 .
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