La 12e réunion ordinaire du Comité technique spécialisé dans la défense, la sûreté et la sécurité (STCDSS) a clôturé ses travaux jeudi dans la Nouvelle Capitale administrative, près du Caire. Tenues du 15 au 19 décembre, ces réunions techniques ont été organisées en présence des chefs d’état-major et des ministres de la Défense des pays africains. A la tête de l’Union Africaine (UA), l’Egypte s’est engagée, lors de ces réunions, à renforcer la coopération avec les pays africains en matière de lutte antiterroriste. C’est ce qu’a affirmé le ministre égyptien de la Défense, le général Mohamad Zaki, qui a présidé, jeudi, la réunion des ministres africains de la Défense et de la Sécurité.
Lors de la réunion, il a confirmé « l’aspiration de l’Egypte à une coopération militaire et sécuritaire accrue avec d’autres pays africains pour lutter contre le terrorisme ». Il a de même appelé à l’adoption de la feuille de route du Caire destinée à renforcer les opérations de maintien de la paix. La réunion des experts a examiné plusieurs sujets, notamment les efforts visant à promouvoir l’initiative « Faire taire les armes en Afrique d’ici 2020 », ainsi que le projet de l’UA sur la gestion des armes légères et de petit calibre récupérées pendant les opérations de soutien de la paix.
Défis communs
Des dossiers auxquels l’Egypte accorde la priorité en tant que présidente de l’Union africaine et en raison de ses efforts en matière de lutte antiterroriste, indique le général Hicham Halbi, professeur à l’Académie militaire Nasser. « Cette réunion s’inscrit dans le cadre de la coopération égypto-africaine en matière de la lutte contre le terrorisme, de migration illégale et de crime organisé. Des défis qui entravent le développement en Afrique et pèsent sur sa sécurité. Le président Sissi avait clairement présenté la paix et la sécurité sur le continent comme l’une des priorités de son mandat à la tête de l’UA », explique Halbi.
Selon lui, la coordination entre l’Egypte et l’Afrique sur ces dossiers résonne comme une évidence, alors que l’Afrique est en proie à des menaces diverses (terrorisme dans la bande sahélo-saharienne, conflits interethniques et guerre civile au Soudan du Sud et en RCA, et profonde crise politique et militaire en Libye). « Engagée dans une lutte sans merci contre les groupes terroristes, l’Egypte dispose d’une expérience en matière de lutte contre le terrorisme qu’elle est prête à partager avec les pays africains. Une coopération qui permet de formuler une approche globale pour trouver des solutions africaines aux problèmes africains », conclut l’expert.
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