Le pont Tahia Masr a coûté 170 milliards de L.E.
Le président Abdel-Fattah Al-Sissi a inauguré, le 15 mai, le pont suspendu Tahia Misr (vive l’Egypte), le plus large au monde, et l’axe de Rod Al-Farag, reliant l’est et le nord du Caire à l’autoroute Le Caire-Alexandrie. Une nouvelle réalisation qui vient s’ajouter à la série de projets géants mis en place par l’Egypte pour améliorer les infrastructures. Le nouveau pont qui traverse le Nil, construit par plus de 4 000 ingénieurs égyptiens et qui compte 6 voies de circulation dans chaque direction, est large de 67,3 mètres, un record mondial pour un pont suspendu qui intégrera le livre Guinness des records. En effet, le pont Tahia Misr bat le record détenu jusque-là par le pont sur le détroit du Bosphore en Turquie, qui a une largeur de 64,2 mètres. Quant à l’axe de Rod Al-Farag, il est long de 16,7 km et fait partie d’une autoroute s’étendant de la mer Rouge à l’est jusqu’à la côte méditerranéenne au nord-ouest de l’Egypte.
Le projet, dont les travaux ont été lancés en 2016, a coûté environ 170 milliards de L.E. Un tel projet, réalisé aujourd’hui, coûterait pas moins de 400 milliards de L.E. « C’est pourquoi nous étions si pressés pour achever ce projet. Chaque réalisation n’est en fait qu’une économie de temps, d’efforts et d’argent », a déclaré le président Abdel-Fattah Al-Sissi. Le chef de l’Etat a également inauguré, à travers la vidéoconférence, d’autres projets routiers et d’infrastructure en présence d’un nombre de ministres et de hauts responsables de l’Etat, dont le premier ministre, Moustapha Madbouli, l’assistant du président de la République pour les projets nationaux et stratégiques, Chérif Ismaïl, et le ministre des Transports, Kamel Al-Wazir. Le pont Tahia Misr et l’axe de Rod Al-Farag ont été construits par la société Arab Contractors (les entrepreneurs arabes) en coopération avec l’Organisme du génie militaire. L’ingénieur Mohsen Saleh, PDG de la société Arab Contractors, a affirmé que cet axe était l’un des projets routiers les plus importants mis en place en Egypte sous le président Abdel-Fattah Al-Sissi et sous la supervision du Corps des ingénieurs des forces armées. « La construction de ce pont le plus large au monde est considérée comme un jalon important dans l’histoire de l’ingénierie égyptienne », affirme Saleh.
« La société a réussi à préparer et à former une nouvelle génération de jeunes ingénieurs et de techniciens qui ont acquis une expérience importante dans la construction de ce type de ponts. On peut donc dire qu’aujourd’hui, notre société est capable de mettre en place des ponts suspendus pas seulement en Egypte, mais aussi à l’étranger », indique l’ingénieur Mohsen Saleh qui a reçu le certificat du livre Guinness des records des mains du directeur régional du livre Guinness au Moyen-Orient, Talal Omar, lors de la cérémonie d’ouverture du pont.
Un projet d’une grande importance
Mais l’importance de ce projet ne réside pas seulement dans le fait qu’il est inscrit dans le livre Guinness des records, il offre une bouffée d’oxygène au centre du Caire. Comme l’explique Mazhar Saleh, professeur de planification routière à l’Université du Caire, grâce à ce projet, l’Etat sera enfin capable de décongestionner le centre du Caire, qui est la deuxième ville la plus peuplée d’Afrique, avec plus de 19,5 millions d’habitants. L’axe de Rod Al-Farag est une nouvelle voie reliant l’est et l’ouest du Caire et liant la capitale à plusieurs gouvernorats jusqu’au gouvernorat de Matrouh, à l’extrême nord-ouest de l’Egypte. Ainsi, tous les embouteillages provenant de l’est du Caire en direction de la route désertique d’Alexandrie, de Matrouh et d’Al-Alamein éviteront de passer par le centre de la capitale.
Pour le spécialiste, ce pont est construit selon les normes internationales les plus modernes. « Sa construction modèle est un grand succès dont les Egyptiens doivent être fiers. Le fait qu’il soit à 100 % construit par des sociétés et des ingénieurs égyptiens est la preuve devant le monde entier de la capacité des ingénieurs de notre pays », affirme Mohsen Saleh. « L’Egypte vit aujourd’hui un réel essor urbain, et il faut absolument déployer les plus grands efforts pour maintenir cet essor », conclut-il.
Lien court: