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Le Caire et Manama sur la même longueur d’onde

Chaïmaa Abdel-Hamid, Mardi, 14 mai 2019

Le président Sissi a reçu, dimanche 12 mai, le roi de Bahreïn Hamad Bin Issa Al Khalifa. Au centre des discussions : les dossiers régionaux et les ingérences externes dans les affaires intérieures arabes.

Le Caire et Manama sur la même longueur d’onde
Le président Abdel-Fattah Al-Sissi avec son homologue bahreïni, Hamad Bin Issa Al Khalifa.

Un nouveau sommet a réuni, cette semaine, le président Abdel-Fattah Al-Sissi et le souverain de Bahreïn, le roi Hamad Bin Issa Al Khalifa, en visite au Caire, le 12 mai. « Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des discussions per­manentes entre Le Caire et Manama », a déclaré, dans un com­muniqué, le porte-parole de la pré­sidence Bassam Radi, ajoutant que « la visite a également porté sur les moyens de renforcer l’action arabe commune face aux défis auxquels les pays de la région sont actuelle­ment confrontés ». Au cours de leurs entretiens bilatéraux, les deux responsables ont aussi affirmé « la nécessité de faire face à toute tenta­tive d’ingérence dans les affaires intérieures des pays arabes ».

Pour le politologue Hassan Salama, professeur de sciences politiques à l’Université du Caire, cette rencontre vient renforcer non seulement les relations égypto-bahreïnies, mais aussi les relations avec tous les pays du Golfe. « De manière générale, les pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), n’agissent pas individuelle­ment, mais comme un conseil ». Et d’ajouter : « Les rencontres entre les deux leaders sont périodiques. On parle de 8 ou 9 rencontres en cinq ans. Ce qui reflète l’entente et les fortes relations politiques et économiques qui lient les deux Etats ainsi que leurs soucis conjoints vis-à-vis de certains dos­siers régionaux », explique Salama.

Dossiers d’intérêt commun

En effet, Bahreïn a été l’un des premiers pays à soutenir la révolu­tion du 30 juin. Les deux pays par­tagent la même vision des pro­blèmes de la région. Tous les deux sont conscients des dangers qui menacent la nation arabe, qu’il s’agisse de la marée chiite de l’Iran ou de son intervention dans les affaires intérieures de Bahreïn ou du danger qatari qui ne fait que déstabiliser la région et financer le terrorisme en Egypte et à Bahreïn. Toujours sur le plan régional, les deux leaders ont souligné la néces­sité de libérer le Moyen-Orient des armes de destruction massive. Les deux chefs d’Etat soutiennent éga­lement la lutte légitime menée par le peuple palestinien pour mettre fin à l’occupation et instaurer un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale. Ils appellent également à déployer les efforts pour préserver la souverai­neté de l’Iraq, calmer la situation dans la région du Darfour et inciter la communauté internationale à fournir le soutien nécessaire au gouvernement soudanais pour ren­forcer sa capacité à faire face à la situation dans le territoire.

Concernant les relations écono­miques, Salama rappelle que Manama et Le Caire sont liés par de fortes relations économiques. Les accords d’échanges commerciaux entre l’Egypte et Bahreïn remon­tent à 1982. Les investissements bahreïnis en Egypte se classent au 14e rang des pays investissant en Egypte, avec un volume d’investis­sement s’élevant à 2,7 milliards de dollars et le volume des échanges commerciaux annuels s’élève à 165 millions de dollars.

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