Washington,
De notre envoyée spéciale —
Mission accomplie. Les membres de la 42e délégation égyptienne de la Chambre américaine de commerce ont exposé les réformes économiques effectuées en Egypte à l’occasion de différentes réunions organisées pendant une visite de 5 jours à Washington (Door Knock). La délégation était composée de 36 membres de la Chambre américaine de commerce et représentant les différents secteurs de l’industrie.
La Chambre américaine de commerce à Washington a annoncé la création d’un conseil consultatif regroupant 11 membres américains — des personnalités importantes et qui possèdent de bonnes relations —, en vue d’aider à promouvoir la coopération entre les deux pays à travers des partenariats et des investissements.
« Cette année, la tâche de la délégation a été la plus facile de l’histoire de la chambre. L’Egypte a su reprendre sa place sur la scène internationale. Un programme de réformes presque achevé, des indices économiques en progression et des certificats de bonne performance des institutions internationales. Bref, une vraie histoire de réussite », s’est réjoui Tareq Tawfiq, chef de la délégation et président de la Chambre américaine de commerce, qui organise la mission du Door Knock chaque année. Et d’ajouter : « Le gouvernement égyptien a également réussi à transmettre un message important au monde entier : l’Egypte est prête à accueillir les investisseurs ».
Les membres de la délégation ont eu, au cours de la semaine de mission, près de 90 rencontres avec différents interlocuteurs américains, dont 50 avec des membres du Congrès et les autres avec des institutions d’Etat économiques, avec les départements du commerce, de l’énergie et du trésor, avec des institutions financières — à savoir la Banque Mondiale (BM) et le Fonds Monétaire International (FMI) — et avec des centres de recherches. « Tous ont salué les réformes économiques et le courage du président égyptien à prendre ces décisions, longuement remises, et ont exprimé leur confiance vis-à-vis de la relance de l’économie égyptienne », a indiqué Tawfiq.
Comme l’a mentionné le chef de la mission, les discussions ont notamment porté sur la capacité des responsables du gouvernement égyptien à remédier aux problèmes économiques existant depuis 40 ans. Le gouvernement égyptien a entrepris une série de réformes économiques, dont la libéralisation de la livre égyptienne, la restructuration des subventions et l’adoption de lois facilitant l’environnement des affaires. « L’Egypte, suite à ces réformes, possède actuellement l’un des meilleurs ratios sur l’investissement, et un bon nombre d’investisseurs étrangers suivent le marché égyptien », a indiqué Tawfiq.
Les membres de la délégation ont aussi exposé, lors d’un colloque tenu à Washington sur l’économie égyptienne, le potentiel de l’Egypte : un cadre juridique, économique et administratif, un secteur privé actif et un Etat qui le soutient, un programme d’introduction en Bourse de sociétés publiques et la continuation des réformes économiques. Ils ont ainsi réussi à transmettre une image claire de l’Egypte et, le plus important, à préparer le terrain en vue de la visite de Abdel-Fattah Al-Sissi. « L’Egypte n’avait jusque-là pas de bonne expérience pour ce qui est de la présentation de son histoire de réussite ailleurs. C’est notre tâche actuellement et les progrès atteints l’ont rendue facile. Attendez-vous à un partenariat croissant entre l’Egypte et les Etats-Unis dans un proche avenir », a dit Tawfiq.
A noter que les membres de la délégation, comme l’a souligné Tawfiq, ont effectué de multiples rencontres de préparation avec les ministères de la Défense et de l’Intérieur, le Conseil des ministres ainsi qu’avec les ministères du groupe économique et le gouverneur de la Banque Centrale d’Egypte (BCE) avant de partir à Washington.
Des dossiers importants
Omar Mhanna, président du Conseil égypto-américain des affaires et membre de la délégation, s’est dit optimiste suite à la visite. En effet, le dossier relatif à la zone de libre-échange, longuement suspendu par les Américains, a été remis sur la table des discussions lors des rencontres. « Pour la première fois, j’ai eu l’impression que les responsables américains n’ont pas fait la sourde oreille en ce qui concerne ce dossier », a-t-il indiqué. A cet égard, un responsable américain a révélé : « Nous sommes au courant de l’importance d’une telle convention pour l’Egypte et nous avons discuté avec les membres de la délégation des mesures à entreprendre par l’Egypte pour constituer un dossier fort ».
Comme l’a souligné le responsable américain, il s’agit, dans ce domaine, d’améliorer la qualité des exportations égyptiennes, afin d’accéder aux marchés extérieurs, de respecter les droits en matière de propriété intellectuelle ainsi que de réduire les restrictions douanières. « La main-d’oeuvre égyptienne n’est pas encore assez qualifiée pour générer des produits égyptiens qui répondent aux critères internationaux. Nous avons discuté des étapes nécessaires pour mettre fin à ces problèmes ainsi qu’à la bureaucratie et à la corruption », a-t-il dit, en soulignant que l’Egypte était sur la bonne voie. Il a par ailleurs mis en exergue le progrès de l’Egypte en ce qui concerne la convention sur le libre-échange, mais aussi dans le domaine économique en général. « De sérieuses démarches ont été entreprises, qui facilitent l’environnement des affaires. Les investisseurs américains saluent ces démarches et commencent à regarder vers le marché égyptien », a-t-il conclu. De quoi justifier l’optimisme de la délégation égyptienne, qui peut se réjouir des résultats concrets de ce Door Knock.
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