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Une académie internationale pour former des imams modérés

May Al-Maghrabi, Lundi, 21 janvier 2019

« L’Académie internationale des prédicateurs est un modèle de renouvellement du discours religieux ». C’est ce qu’a affirmé le ministre des Waqfs, Mohamad Mokhtar Gomaa, dimanche 20 janvier, lors de l’inauguration de l’Académie internationale pour la formation des imams, des prédicateurs et des prédi­catrices, dans la ville du 6 Octobre

Une académie internationale pour former des imams modérés
Une académie internationale pour former des imams modérés

L’inauguration a eu lieu en marge de la 29e session de la conférence du Conseil suprême des affaires islamiques qui s’est tenue les 19 et 20 janvier au Caire et à laquelle participaient 140 pays et 14 ministres des Affaires islamiques.

La nouvelle académie accueillera gratuitement des étu­diants du monde entier désireux d’obtenir la formation nécessaire pour devenir prédicateurs ou imans de mosquée. Les frais de ces études, d’une durée de 6 mois, seront entiè­rement pris en charge par le ministère des Waqfs. Pour y entrer, il faut passer des examens de récitation du Coran, de langue arabe et anglaise, ainsi que d’informatique. Des pro­fesseurs d’Al-Azhar et de l’Université du Caire, spécialistes dans la charia, la psychologie, la sociologie et l’informatique, et des membres du front des oulémas d’Al-Azhar et des intel­lectuels enseigneront à l’académie. Cette dernière, qui s’étend sur 11000 m2, comprend 9 salles d’études, des laboratoires informatiques et de langues étrangères, ainsi qu’un centre résidentiel pour les étudiants étrangers.

Selon Gaber Taia, directeur du secteur religieux au minis­tère des Waqfs, cette initiative est destinée à former des imams et prédicateurs modérés qui interprètent les textes religieux avec un esprit ouvert et tolérant, en tenant compte des exigences de la vie moderne. L’inauguration de cette académie s’inscrit donc dans le cadre du renouvellement du discours religieux. « Les groupes terroristes se réfèrent souvent à des fatwas erronées et des interprétations rigides des textes religieux pour justifier leurs attaques terroristes. C’est dans ce contexte que la rectification du discours religieux fait partie inté­grante de la stratégie de la lutte contre le terrorisme et le fana­tisme idéologique », estime Gaber Taia, ajoutant que l’acadé­mie permettra de profiter de l’expérience égyptienne en matière de renouvellement du discours religieux dans un esprit de modération .

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