Le président Abdel-Fattah Al-Sissi a tenu, lundi soir, un sommet avec le président américain Donald Trump, à New York, en marge de sa participation aux travaux de la 73e session de l’Assemblée générale de l’Onu. Il s’agit de la cinquième rencontre entre les présidents depuis 2016. Les relations bilatérales ainsi que la coopération en matière de la lutte antiterroriste ont été au menu des discussions entre les deux leaders.
« Notre rencontre reflète la profondeur des relations égypto-américaines, maintenues depuis plus de 40 ans, et qui, au cours du mandat du président Trump, ont connu plus de soutien pour l’Egypte », a loué le président Sissi lors d’une conférence de presse conjointe. Il a tenu à féliciter le président Trump de toutes les « réussites » qu’il a réalisées au cours de deux ans de son mandat.
De son côté, le président américain a qualifié l’Egypte de « grand ami » des Etats-Unis. « Les relations entre Le Caire et Washington sont très fortes et distinguées », a déclaré Trump, louant les efforts de l’Egypte et du président Sissi en matière de lutte contre le terrorisme.
« L’Egypte est en tête des pays qui combattent le terrorisme au Proche-Orient et un partenaire-clé des Etats-Unis dans ce combat. Je vous remercie monsieur le président pour vos efforts », a dit Trump, affirmant que le groupe terroriste de Daech est sur le point d’être définitivement vaincu en Syrie. « Le soutien américain à l’Egypte dans sa lutte contre le terrorisme permettra de l’anéantir définitivement du monde entier. Il faut poursuivre notre coopération en vue de cerner les groupes terroristes en empêchant qu’ils reçoivent des armes, des éléments ou des abris », a commenté le président Sissi.
Ainsi, au niveau des relations bilatérales, les deux présidents ont convenu de renforcer leur coopération bilatérale, notamment militaire et économique. « Il existe une volonté mutuelle de renforcer le partenariat stratégique et la coopération bilatérale qui a connu un grand essor au cours de votre mandat », a affirmé le président Sissi à son homologue américain. Selon le porte-parole de la présidence, Bassem Radi, les dossiers régionaux, dont en tête la cause palestinienne et la situation en Libye, en Syrie, en Iraq et au Yémen, ont été aussi abordés lors du sommet.
« C’est une rencontre importante dans un contexte régional enflammé et une menace terroriste pesante. L’Egypte demeure, en effet, pour les Etats-Unis une première ligne de défense dans la guerre contre le terrorisme, un acteur influent dans la région et surtout un principal médiateur au processus de paix entre Israël et les Palestiniens. Des rôles importants pour les intérêts militaires américains au Moyen-Orient », indique Mohamad Sadeq Ismaïl, directeur du Centre arabe des études politiques. Il ajoute que le rétablissement, le 25 juillet dernier, de la partie de l’aide militaire à l’Egypte, (195 millions de dollars), qui avait été gelée début 2017, a contribué à réchauffer et remettre sur les rails les relations stratégiques entre les deux pays .
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