La porte des candidatures sera ouverte du 20 au 29 janvier.
Le calendrier du scrutin présidentiel, les conditions de candidature, les règles régissant la campagne électorale et celles ayant trait à supervision du scrutin ont été annoncées cette semaine par l’Organisme national des élections. Lachine Ibrahim, président de l’Organisme national des élections, a déclaré que cette échéance électorale respecterait les principes «
d’indépendance, de neutralité, d’intégrité, de transparence, d’efficacité et de professionnalisme ». «
Un processus électoral intègre est un droit des citoyens », a-t-il ajouté.
Les dossiers de candidature doivent être déposés du 20 au 29 janvier. Pour être recevable, une candidature doit être recommandée par 20 membres au moins de la Chambre des représentants, ou parrainée par 25 000 citoyens membres du corps électoral dans 15 gouvernorats au moins, avec un minimum de 1 000 partisans dans chaque gouvernorat. La liste des candidats sera publiée le 31 janvier dans les journaux d’Etat Al-Ahram et Akbhar Al-Youm. Le vote se déroulera les 26, 27 et 28 mars en Egypte et les 16, 17 et 18 mars pour les expatriés. Les résultats provisoires du premier tour seront annoncés le 29 mars, suivis des résultats définitifs du premier tour qui interviendront le 2 avril après l’examen des recours. Et en cas de second tour, le vote aura lieu du 24 à 26 avril, et pour les expatriés du 19 au 21 avril. Les résultats définitifs seront annoncés le 1er mai.
La campagne attend les candidats
Officiellement, la campagne présidentielle doit débuter le 24 février et se terminer le 23 mars. Le plafond de dépenses électorales pour chaque candidat a été fixé à 20 millions de L.E. au premier tour et à 5 millions de L.E. au second tour. Les candidats doivent créer un compte bancaire, source exclusive des donations, dans l’une des banques nationales : Misr, Al-Ahly ou la poste. L’utilisation des locaux publics, religieux ou des universités et des écoles est interdite lors de la campagne.
Jusqu’à présent, aucun candidat ne s’est porté officiellement candidat. Le président Abdel-Fattah Al-Sissi, élu en 2014 avec 96,9 % des voix, lui-même n’a pas officiellement annoncé son intention de disputer la présidentielle pour un second mandat. Lors de la clôture du Forum mondial de la jeunesse tenu récemment à Charm Al-Cheikh, il avait déclaré qu’il présenterait son bilan au peuple avant de décider de disputer les prochaines élections. Ce qui n’a pas empêché 74% des députés de signer un avis recommandant au président Sissi de se présenter pour un second mandat présidentiel. Ce formulaire a été signé par le président du parlement, Ali Abdel-Aal, ainsi que par 463 autres députés, et le secrétariat général du parlement a chargé 12 commissions parlementaires de recommander des candidats à la fonction suprême avant la fin de la période des candidatures pour les élections de 2018.
Alors que l’ancien premier ministre, Ahmad Chafiq, a renoncé la semaine dernière à se porter candidat à l’élection présidentielle, le maréchal Sami Anan, ancien chef d’état-major des forces armées, a annoncé, jeudi, qu’il disputerait l’élection présidentielle. Son parti doit tenir une conférence de presse cette semaine pour confirmer sa candidature. « Les dirigeants du parti ont pris la décision de proposer la candidature du général Sami Anan et l’ont informé de cette décision. Il n’y a eu aucun problème ni aucune objection de sa part », a déclaré le secrétaire général du Parti arabe égyptien, Sami Balah. Les militants et cadres du parti commenceront dans quelques jours la collecte des signatures nécessaires pour valider la candidature de Sami Anan, a assuré Sami Balah. Samedi, Mortada Mansour, président du club Zamalek, a aussi annoncé son intention de se porter candidat à l’élection présidentielle. L’avocat des droits de l’homme, activiste de gauche, Khaled Ali, a confirmé dimanche sa détermination à disputer l’élection présidentielle. Ali a déjà été candidat en 2012, mais il n’a obtenu que 0,58% des voix. Sa candidature reste incertaine, puisqu’il est toujours jugé dans un procès d’atteinte à la pudeur.
Le 20 janvier en cours, ce schéma électoral encore dans le brouillard devrait s’éclaircir avec l’ouverture de la porte au dépôt des candidatures.
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