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De la guerre à la paix, Al-Alamein reste témoin

May Al-Maghrabi, Mercredi, 25 octobre 2017

Le président Abdel-Fattah Al-Sissi a participé, samedi 21 octobre, à la commémoration du 75e anniversaire de la bataille d’Al-Alamein. Une mémoire qui inspire la nécessité d’oeuvrer en faveur de la paix et du développement.

De la guerre à la paix, Al-Alamein reste témoin

Le président Abdel-Fattah Al-Sissi a commémoré, ce samedi, le 75e anniversaire de la bataille d’Al-Alamein de 1942. La cérémonie s’est déroulée au cimetière de la Commonwealth où même les tombes ont la couleur du désert. Les représentants de 14 pays se sont succédé pour déposer des gerbes de fleurs devant un monument aux morts. Diplomates, hommes et femmes d’église ont tour à tour rendu un hommage solennel aux victimes de la guerre et ont souligné l’importance de la lutte contre le terrorisme. La région d’Al-Alamein a été témoin de l’une des plus violentes batailles de la Deuxième Guerre mondiale (1939-1945) qui a témoigné une victoire significative des Alliés contre l’Allemagne de Hitler. Plus de 8 000 soldats des troupes alliées dirigées par Montgomery et des troupes de l’Axe dirigées par Rommel y ont perdu la vie.

A l’entrée du site, placé sous haute protection, des affiches à l’effigie du président Sissi ont accueilli plus d’une centaine de participants emmenés dans des bus affrétés par les Services de sécurité. « Non au terrorisme, non aux guerres », lit-on sur ces affiches aux couleurs du drapeau égyptien. Cette commémoration intervient à la veille d’un attentat terroriste d’envergure qui a eu lieu à environ 135 km au sud-ouest du Caire, sur la route de l’oasis de Bahariya, et qui a coûté la vie à 16 policiers.

Renouveler le pacte de la paix

Lors de son discours, le président Sissi a estimé que la mémoire de la bataille d’Al-Alamein, qui a témoigné la mort des milliers de soldats, nous rend plus que jamais déterminés à « renouveler le pacte de la paix et à se souvenir du coût humain de la guerre. Un prix cher qui devra inciter la communauté internationale à déployer tous les efforts nécessaires en vue de conserver la paix, notamment au Moyen-Orient, confronté à des défis sécuritaires majeurs menaçant son sort. Des dangers menaçant la sécurité des peuples de la région qui aspirent à une vie stable. D’où le rôle de tous les pays du monde à oeuvrer à satisfaire leurs aspirations légitimes », a dit le président. Il a ajouté qu’à la ville d’Al-Alamein « se croisent l’histoire et le présent, la guerre et la paix, revêtant cette ville d’un aspect géographique et historique exceptionnel. Cela mérite d’accorder tout l’intérêt pour développer cette région dans le cadre des grands projets de développement et d’établissement d’une nouvelle génération des nouvelles villes », a affirmé le président. A noter qu’il était prévu, lors de cette commémoration, de donner le coup d’envoi à la nouvelle ville d’Al-Alamein qui devra être installée sur 48 000 feddans. Et ce, dans le cadre d’un vaste plan du développement de la Côte-Nord. L’événement a été annulé après l’attentat de vendredi. « Via ces grands projets mis en place, on présente au monde entier un exemple de l’importance de la paix et du développement pour vaincre les douleurs du passé par les espoirs pour un avenir prospère », a martelé le président.

De son côté, l’ambassade britannique a coordonné l’événement au nom des Alliés qui ont combattu les troupes fascistes sur ce terrain encore aujourd’hui truffé de mines. Le cimetière où reposent les soldats morts dans la bataille est un « lieu pour se souvenir de ceux qui sont tombés il y a 75 ans », a souligné l’ambassadeur britannique en Egypte, John Casson. Mais également, un lieu « pour se souvenir de ceux qui continuent de mourir et de tomber, particulièrement ceux qui ont perdu leur vie dans la méprisable attaque terroriste hier » dans le désert occidental, a-t-il ajouté. L’ambassadeur britannique avait souligné, dès vendredi, que la Grande-Bretagne se tient « aux côtés de l’Egypte dans sa guerre contre la terreur ». « Nous sommes pleinement convaincus que le monde peut la vaincre », avait-il ajouté.

Lors d’une conférence de presse tenue dimanche à la ville d’Al-Alamein, l’ambassadeur de l’Union Européenne (UE) en Egypte, Ivan Surkos, a évoqué l’importance du projet de déminage de la région d’Al-Alamein, fiancé par l’UE à la hauteur de 4,7 millions d’euros.

A la fin de la cérémonie, le président Sissi a visité le musée militaire d’Al-Alamein après sa rénovation. Composé de cinq salles, le musée renferme des témoignages de la bataille d’Al-Alamein, dont des tanks, des véhicules blindés qui ont participé à cette bataille, une carte représentant le champ de bataille et les positions des armées.

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