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La poursuite de HRW

Ola Hamdi, Mardi, 17 octobre 2017

Le parlement a déposé une plainte à l'Union parlementaire internationale, contestant les rapports de l'organisation Human Rights Watch (HRW) sur l’Egypte.

Une délégation parlementaire a présenté, le 13 octobre, une plainte à l’Union Parlementaire Internationale (UPI), contre l’organisation Human Rights Watch (HRW). La plainte accuse sans fard cette organisation d’être « politisée » et « malintentionnée ». Le président du parlement, Ali Abdel-Al, préside cette délégation qui, par ailleurs, participe aux travaux de la conférence de l’UPI. L’Union parlementaire a été créée en 1889 comme un foyer de la concertation interparlementaire à l’échelle mondiale. Elle oeuvre pour la paix et la coopération entre les peuples et l’affermissement de la démocratie. La plainte de l’Egypte vient en réaction au dernier rapport sur l’état des droits de l’homme en Egypte publié par HRW le 6 septembre dernier, prétendant que la torture dans les lieux de détention est « systématique ». Le rapport fait état de torture des détenus politiques en Egypte, dans les commissariats ou dans les bureaux de la sécurité à travers le pays. Des accusations que le ministère des Affaires étrangères avait qualifiées « d’infondées ».

Rapports erronés

La députée Margaret Azer, membre de la délégation, explique que le but de cette plainte, c’est d’inciter l’Union parlementaire à prendre des mesures contre cette organisation dont les rapports sur l’Egypte manquent de crédibilité. « Le parlement a décidé de riposter aux rapports de certaines organisations internationales qui cherchent à nuire à la réputation de l’Egypte. Plusieurs commissions du parlement se penchent actuellement sur l’analyse des rapports erronés sur l’Egypte. Elles vont ensuite y répondre par des faits montrant la réalité de la situation », explique Azer. Et d’ajouter que la plainte déposée à l’UPI dévoile le vrai visage de HRW devant la communauté internationale. Selon Tareq Al-Kholi, membre de la commission des affaires étrangères au parlement, les questions relatives aux droits de l’homme sont souvent instrumentalisées par certaines ONG, comme HRW, pour s’ingérer dans les affaires internes de certains pays dont l’Egypte. « Cette organisation soutient les Frères musulmans et le régime qatari et son histoire en témoigne. Le rôle du parlement est de s’attaquer aux complots qui visent le pays. Notre point de vue est important pour montrer la vérité ignorée par certains pays », explique Al-Kholi. L’avocat Nasser Amin, membre du Conseil national des droits de l’homme, pense, lui, qu’il ne relève pas des prérogatives de l’Union parlementaire internationale de surveiller le travail de HRW. « L’UPI n’a aucun contrôle sur les ONG qui sont des organisations indépendantes des gouvernements, des Etats ou des parlements », explique-t-il. Amin trouve plus efficace d’élaborer un rapport qui répond à celui de HRW. « Le Parquet général égyptien doit ordonner l’ouverture d’une enquête sur toutes les accusations mentionnées dans le rapport de HRW », affirme Amin. Et d’ajouter : « C’est en communiquant les informations avec toute transparence qu’on ferme la porte à toutes fausses accusations ». Quant à Dalia Ziyada, directrice du Centre égyptien des études sur la démocratie, elle affirme que la portée de cette plainte est plutôt symbolique. « La plainte aura le mérite de remettre en question la crédibilité de l’Unesco devant les institutions internationales », conclut-il.

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