« La visite de Morsi à Téhéran en août dernier constituait des preuves solides que les deux Etats avaient l’intention de développer et de renforcer leurs relations bilatérales à tous les niveaux ».
Hossein Amir-Abdollahian, vice-ministre iranien des Affaires étrangères.
« Comment peut-on réussir ensemble en tant que sunnites et chiites alors que l’on continue à parler d’interdire aux Iraniens de visiter quelques lieux de culte ? L’Egypte ne se développera pas tant que l’autre n’est pas accepté ».
Mohamed ElBaradei, figure de proue de l’opposition et fondateur du parti Al-Dostour.
« La communication entre l’Egypte et les pays islamiques, y compris la Turquie et l’Iran, est importante sur les volets commercial et touristique ».
Mohamad Al-Qassas, fondateur du parti Al-Tayar Al-Masri.
« L’Egypte, citadelle des sunnites et pays d’Al-Azhar, ne peut pas avoir peur d’un autre courant musulman. On influence les autres et non le contraire ; on ne doit pas craindre une influence chiite ».
Hicham Qandil, premier ministre égyptien.
« L’Iran ne veut pas normaliser ses relations avec l’Egypte, mais vise essentiellement à répandre le chiisme en Egypte. Nous sommes un pays grand et fort, on ne doit pas, sous les pressions économiques, coopérer avec les ennemis de la nation ».
Yosri Hamad, vice-président du parti salafiste Al-Wassat.
« En s’approchant de l’Iran, les Américains vont se rendre compte que nous n’avons pas besoin d’eux, et qu’on peut établir des relations équilibrées avec tout le monde. Ce qui va les obliger à respecter l’Egypte ».
Hazem Abou-Ismaïl, prêcheur salafiste et ancien candidat à la présidentielle.
« Le retour des relations égypto-iraniennes est une arme à double tranchant. D’une part, il aura un impact direct sur les relations entre les Etats du Golfe. D’autre part, il changera la carte géopolitique de l’Egypte en la plaçant sur de nouveaux équilibres ».
Mustafa Al-Labbad, directeur du centre d’Al-Charq pour les recherches régionales et stratégiques
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