Ahmad Abou-Zeid, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Al-Ahram Hebdo : Le détournement de l’avion d’Egyptair a soulevé maintes questions. Le pirate de l’air est en prison à Chypre, comment le gouvernement égyptien va-t-il traiter avec lui et y a-t-il des contacts avec les autorités chypriotes à ce sujet ?
Ahmad Abou-Zeid : Nous avons révisé tous les accords bilatéraux conclus entre l’Egypte et Chypre en ce qui concerne l’extradition et l’échange des accusés. En vertu de ces accords, le pirate de l’air doit être jugé à Chypre avant d’être extradé vers Le Caire. Mais en vertu d’un accord signé le 25 mars 1996, il est du droit des autorités égyptiennes de présenter une demande aux autorités chypriotes demandant à ce que l’accusé soit jugé en Egypte.
— Pouvez-vous revenir rapidement sur l’incident et nous dire comment le gouvernement égyptien a réagi face à la crise ?
— Dès que l’information a été diffusée, le ministère des Affaires étrangères a contacté immédiatement le porte-parole du ministère de l’Aviation, le pilote Ihab Raslan, et notre ambassadeur à Chypre a été chargé de contacter le ministère chypriote des Affaires étrangères pour suivre la situation. Nous avons accueilli l’ambassadeur de Chypre, et celui d’Egypte à Chypre était en liaison directe avec nous. Le président Abdel-Fattah Al-Sissi a immédiatement contacté le président chypriote. Et le premier ministre, Chérif Ismaïl, a convoqué une réunion d’urgence et une conférence de presse a eu lieu au ministère de l’Aviation civile.
Le ministère de l’Aviation a joué un rôle pivot dans la crise. Il s’est enquéri de l’identité du pirate de l’air, du nombre de passagers qui étaient à bord de l’avion et qui étaient de 49 Egyptiens et étrangers. Une fois les passagers libérés, notre ambassadeur à Chypre s’est assuré que les soins essentiels leur ont été procurés.
— Le journal britannique The Guardian a publié des informations attribuées à des sources égyptiennes selon lesquelles le pirate de l’avion n’est ni un terroriste, ni un déséquilibré mental. Qu’en pensez-vous ?
— Avant la fin de la crise, j’ai suivi les médias occidentaux et étrangers et j’ai trouvé une déclaration attribuée à des sources égyptiennes de la journaliste Ruth Mickelsen selon laquelle le pirate de l’air n’est ni un terroriste ni un déséquilibré. Immédiatement j’ai nié ces déclarations. J’ai ensuite publié un communiqué de presse qui a été remis à tous les reporters étrangers. Le journal The Independent a publié des déclarations selon lesquelles le détournement de l’avion place Egyptair sous une grande attention. Le journal britannique a publié la liste des accidents dont a été témoin Egyptair.
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