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Khaled Daoud : La date des élections sera fixée après la révision des listes électorales.

May Atta, Lundi, 13 juillet 2015

Porte-parole du parti libéral Al-Dostour, Khaled Daoud, revient sur les raisons du report des élections internes de son parti.

Khaled Dawood

Al-Ahram Hebdo : Pourquoi les élections du parti ont-elles été reportées à plusieurs reprises ?

Khaled Daoud : les élections devaient se dérouler il y a deux mois environ pour désigner un nouveau président au parti, un nouveau secrétaire général et un trésorier. Mais les candidats ont refusé de se présenter car les listes électorales n’ont pas été révisées. Certains membres du parti n’avaient pas payé leurs cotisations depuis longtemps et ils n’ont donc pas le droit de vote. Chaque candidat avait peur que ses concurrents utilisent ces noms en sa faveur. Cela arrive dans les partis politiques, les clubs et autres. Nous avons commencé le processus de révision des listes électorales. Mais nous n’avons pas encore fini et nous n’avons pas jusqu’à présent fixé la date des élections prochaines. Un membre du comité qui supervise les élections doit se réunir avec les 4 candidats à la présidence du parti afin d’examiner les problèmes et se mettre d’accord sur les moyens de les résoudre. Ensuite, il sera possible de fixer la date des élections.

— Qui se présente aux élections et pourquoi Hala Choukrallah a-t-elle décidé de renoncer à la présidence du parti ?

— Il y a 4 candidats, tous des jeunes âgés entre 30 et 40 ans. Il s’agit de Mohamad Al-Gamal, dont le frère Hani Al-Gamal est l’un des fondateurs du parti. Il y a aussi Tamer Gomaa, secrétaire général du parti, Ahmad Bayoumy, secrétaire général du parti à Gharbiya, et Ahmad Metwalli, un des membres du parti. Pour Hala Choukrallah, lorsqu’elle a été élue en février 2014 comme présidente du parti, elle a annoncé qu’elle ne pourrait pas achever son mandat de 3 ans, à cause de son travail et de ses engagements et qu’elle resterait une seule année.

— La presse a parlé de conflits au sein du parti qui seraient à l’origine du report des élections ...

— En fait, le parti est divisé en deux parties. Mohamad Al-Gamal représente les jeunes du parti qui sont révolutionnaires et qui continuent de demander à réaliser les objectifs de la révolution du 25 janvier. Mais Tamer Gomaa et Ahmad Bayoumi sont d’avis que le peuple doit se réunir derrière le président Abdel-Fattah Al-Sissi afin de faire face au terrorisme. Ils pensent que le moment n’est pas propice pour parler de la démocratie et de la justice sociale. Je crois que Gomaa et Bayoumi vont se réunir et présenteront un seul candidat afin de ne pas disperser les voix des électeurs.

— Ne trouvez-vous pas que les partis fondés après la révolution sont gagnés par les conflits comme ceux de l’ère Moubarak ?

— La plupart des partis qui ont été fondés après la révolution n’ont pas les moyens financiers pour se rapprocher des gens et se créer une vraie popularité. Ceci sans compter les problèmes auxquels ces partis sont confrontés. Le parti Al-Dostour, par exemple, a affronté beaucoup de problèmes après le 30 juin 2013. Nous affrontons une campagne de la part des journaux publics et les chaînes satellites refusent de nous inviter dans leurs programmes. Nous affrontons aussi depuis le 30 juin une campagne contre l’ancien président du parti, Mohamad Al-Baradei, qui a refusé de continuer au sein du gouvernement formé après le 30 juin. Nous avons 15 jeunes membres emprisonnés à cause de la loi sur les manifestations.

— Comment entendez-vous, avec toutes ces difficultés, préparer les élections législatives ?

— Nous étudions maintenant la probabilité de ne pas participer aux élections législatives. La nouvelle loi électorale ne donne pas beaucoup de chance aux nouveaux partis. La loi favorise un parlement à la Moubarak où tous les partis sont alignés derrière le président. Les sièges du parlement seront pourvus à 80 % par le scrutin individuel. Nos membres ne peuvent pas dépenser des millions dans une campagne électorale. Par exemple, ma circonscription est Abdine et Moski au centre-ville. Mes concurrents sont Ragab Hilal Hémeida et Al-Qawas, les deux viennent de l’ancien parti dirigé par le régime, le PND, et ils ont de l’argent qui peut les aider à réussir. En outre, le scrutin de liste utilisé aux élections est le scrutin de liste absolu. C’est-à-dire qu’il faut obtenir 50 %+1 pour gagner. Nous préférons les listes proportionnelles qui peuvent nous donner une chance de participer au nouveau parlement.

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