Hona al Qahera (ici le Caire), c’est cette emblématique expression, lancée pour la première fois par le présentateur Ahmed Salem le 31 mai 1934, qui marqua la naissance de la radiodiffusion égyptienne laquelle fête ses 90 ans vendredi.

Le premier jour de diffusion était long de six heures réparties en une récitation du coran par Cheikh Muhammad Rifaat et des chansons d’Oum Kalsoum et Addel-Wahab.

C’est sur les ondes de cette radio qu’ont été lancé les déclarations qui ont marqué l'histoire de l'Egypte : celle de la révolution de 1952, de la victoire militaire du 6 octobre 1973, en passant par la défaite de 1967.

La soirée du premier jeudi du mois représentait un moment sacré pour les égyptiens qui se regroupaient, en famille ou entre amis, autour de la radio pour écouter la nouvelle chanson d’Oum Kalsoum.

L’Egypte a été le 1er pays arabe à connaître la radio en 1925, il s’agissait alors de petites stations privées, avant l’apparition de la première station publique en 1934.

En 1947, la radio a été nationalisé. Jusqu’ici il n’existait que deux programmes, l’un en arabe et l’autre « européen » diffusant en français et en anglais.

En 1953, la radio Sawt Al-Arab (la voix des Arabes) a vu le jour, avec l’objectif politico-culturel d’atteindre tous les pays arabes.

En 1970, l’Etat réunit la radio et la télévision publiques au sein de ce qui sera appelé l’Union de la radiotélévision, dont le célèbre édifice « Maspero » est une reproduction architecturale de la Maison de la radio à Paris.

Amina Sabri, fameuse présentatrice et première femme à diriger Sawt Al Arab, explique comment à son époque la radio égyptienne représentait « un phare de culture et de divertissement ». Selon elle, les progrès technologiques et les réseaux sociaux ne sauraient déloger la radio, qui aura toujours une place à part sur l’échiquier médiatique, « pourvu qu’elle suive le rythme du développement ».

Amina Sabri, fameuse présentatrice et première femme à diriger Sawt Al Arab

la fameuse chanteuse Oum Kalsoum