Mardi, 03 décembre 2024
Culture > Arts >

A ne pas rater : Medhat Saleh et Yéhia Khalil à l’Opéra du Caire, et des Femmes « Mawlawiyyas » à Maqaad du sultan Qaïtbay

Névine Lameï , Samedi, 30 mars 2024

Du 31 mars au 6 avril, spectacles de danse, soirées musicales, expositions d'arts plastiques et films, des manifestations culturelles pour tous les goûts à découvrir au Caire et à Alexandrie.

A ne pas rater

 

Musique :


Medhat Saleh


Le 31 mars à 21h
Grande salle de l’Opéra du Caire, Guézira.


Le chanteur égyptien Medhat Saleh s’est fait connaître sur la scène musicale égyptienne dans les années 1980. Et ce, en revisitant les chansons de Abdel-Halim Hafez et de Mohamad Qandil.  Quelques années après, il fait connaître ses propres chansons au public, avec un premier album intitulé « Zay Ma Qalou Aïniki » (comme disaient tes yeux). Lors de son concert dans la grande salle de l’Opéra du Caire, Medhat Saleh interprétera un large éventail de ses chants religieux, les plus aimés par ses fans, dont « Hal Hilalak » (le Ramadan est déjà là), « Neamak ya Rab » (tes grâces ô Dieu), « Al-Nour Makanou Fil Qoloub » (la place de la lumière est dans les cœurs, « Khalil Allah » (l’ami de Dieu) … Ainsi qu’un nombre de ses anciennes et nouvelles chansons.

Femmes Mawlawiyyas


Le 4 avril, à 20h
MASQ, Maqaad du sultan Qaïtbay. Darb Al-Saqiya, la Cité des morts, Vieux Caire.


Pour la première fois, des femmes de l’ordre mevlevi (mawlawiyya ou derviches tourneurs) se produisent à MASQ. Ce métier strictement réservé aux hommes est aujourd’hui pratiqué par des femmes. Ces dernières, formant une nouvelle troupe de « Mawlawiyyas », ajoutent à cette danse une nouvelle perspective signée au féminin. La performance intitulée « L'éveil du cœur : la cérémonie soufie des Mevlevis » de ces femmes derviches se tient conjointement entre les installations artistiques d'inspiration soufie de l'artiste syro-néerlandaise Rana Chalabi. Le spectateur est invité à assister à un dialogue exquis entre les arts visuels et la danse soufie. Le même jour, le groupe « Habayebna » fera vivre le spectateur dans une belle ambiance musicale qui puise dans la musique folklorique égyptienne.

Troupe Réda de danse folklorique


Le 31 mars, à 21h30
Théatre en plein air d’Al-Hanaguer.


Le folklore est l’art populaire qui exprime les traditions des peuples. C’est ce qui définit la troupe de danse folklorique égyptien « Réda ». Elle fait vivre le spectateur dans le bon vieux temps de cette danse en Egypte. C’est sa manière à conserver le patrimoine de danse populaire et folklorique de toute l’Egypte et les années de gloire de cette danse, avec la création du Centre des arts populaires en 1957. D’ailleurs, la troupe Réda porte le nom des deux frères fondateurs, Mahmoud Réda, le principal danseur et chorégraphe, et son frère Ali, directeur et conseiller artistique de la troupe, dans le temps. Rendez-vous avec un spectacle sympathique, coloré et jovial.

Amer Al-Touni


Le 31 mars, à 21h
Qobbet Al-Ghouri. Rue Al-Darb Al-Ahmar, Al-Azhar.

La troupe « Al-Mawlawiyya » des derviches tourneurs de Amer Al-Touni s’inspire de la tradition soufie turque, tout en présentant sa propre version de chant et de danse religieux. Au niveau de la musique, les instruments traditionnels de la musique soufie (nay, rebab et tambours de basque) se mêlent à d’autres plus occidentaux (violon, guitare). Alors qu'au niveau du chant, c’est le « mawal » (introduction basée sur une improvisation), les invocations divines et les chansons religieuses les plus populaires. La troupe gagne ainsi un air contemporain. Au programme, un extrait des poèmes des grands maîtres soufis, dont Jalaleddine Al-Roumi, Ibn Al-Farid et Al-Hallaj. 

« ARTicaria »

Le 1er avril, à 21h
Room Art Space. The Spot Mall, Nouveau Caire.


Le groupe « ARTicaria » est formé de quatre jeunes artistes musiciens issus d'horizons culturels différents. Ils partagent un objectif commun : divertir les gens à travers la musique et le rire. « ARTicaria » propose un spectacle de divertissement unique en son genre qui intègre de la musique et qui stimule l'énergie positive. Le line-up dans la composition des membres d’«ARTicaria » comprend Ezz Shahwa (bassiste, guitariste et compositeur), avec les comédiens Gilan Alaa et Bakri Khaled.

Yéhia Khalil


Le 2 avril, à 21h
Petite salle de l’Opéra du Caire, Guézira.

De tout temps, Yéhia Khalil, le jazzman égyptien qui a plus de 55 ans de carrière, a cherché à explorer de nouvelles voix avec ses percussions qui se prêtent à toutes les fusions musicales. Avec ses tempos et ses frappes énergiques et rapides, Yéhia Khalil excelle brillamment en oscillant entre les rythmes occidentaux du blues, du rock, du world beat et la saveur orientale dans une fusion jazzy créative.

« Sawt Al-Aseel »

Le 2 avril, à 21h
Théâtre Rawabet. 5, rue Hussein pacha Al Meemari, centre-ville.
« Sawt Al-Aseel » est un projet musical unique dans son but, celui de faire revivre le patrimoine folklorique égyptien à travers des spectacles de chant et de musique populaires. L’instrument phare de la soirée est l’arghoul (intrument à vent et à anche simple) qui produit deux sons simultanés : un son continu ou bourdon et la mélodie. Au programme des chants folkloriques qui parlent d’amour, de mariage, de louange à Dieu et au prophète … Le spectacle musical est proche à des textes narratifs, voire des formes d’écriture qui racontent des histoires. Les histoires narrées reflètent la vie quotidienne des Egyptiens, notamment à la campagne.

Nancy Mounir


Le 4 avril, à 21h
Institut Français d’Egypte. 1, rue Madrasset Al-Hoqouq Al-Frinséya, Mounira.

Multi-instrumentiste, compositrice, arrangeuse et violoniste égyptienne autodidacte, Nancy Mounir joue de divers instruments, notamment le violon, le piano, la basse, le thérémine et la flûte traditionnelle égyptienne en bambou. Elle puise dans différents genres de musique, notamment dans les mélodies des anciennes chansons, avec de nouveaux arrangements. Sur scène, elle plonge son public dans la vie de ces artistes du bon vieux temps de la musique arabe, à travers l’art de la narration et la musique en direct. E ce, tout en gardant les instruments et les techniques d’arrangement d’aujourd’hui.

Chant religieux


Le 5 avril, à 21h
Institut de musique arabe. Rue Ramsès, Al-Issaaf, centre-ville.

Avec la troupe d’« Al-Inchad Al-Dini » (chant religieux) dépendant de l’Opéra égyptien, le maestro Omar Farahat, lequel a pris en charge la responsabilité de diriger cette troupe en 1998 et jusqu'à présent, a choisi avec cette dernière de jouer pour son public un large éventail de compositions spirituelles, d’invocations divines, de « tawachih » (poèmes arabo-andalous) et de « zikr » (rappel d’Allah). Des compositions spirituelles signées par les grands cheikhs Morsi Al-Hariri, Abdel-Azim Mohamad, Ahmad Aboul-Hassan et notamment le maître soufi Al-Naqchabandi.

 

« Accordionella »


Tous les lundis, à 21h
Tente Layali, The Yard, cité d'Al-Réhab.

D’une manière très interactive, festive et joyeuse, la troupe « Accordionella » aime se produire partout, le plus souvent dans des lieux publics en plein air. Formé de Rafeek Gamal à l’accordéon-piano, Dany Joseph à la guitare et Ahmed Adel au cajon, le trio possède un savoir-faire en matière de communication capable de gagner les cœurs. Au programme, des pièces musicales ayant un zeste local, mêlé au pop, au folk, au jazz manouche, au valse swing, au tango, à la java, au punk rock, au bal musette, à la polka, aux chansons françaises et latinos.

Ahmad Al-Kahlawi


Théâtre Al-Ballon, Agouza.
Tous les soirs, à 21h

Une soirée de chants religieux et de louanges est au rendez-vous tous les soirs au théâtre Al-Ballon, avec l'un des meilleurs récitateurs du Coran, le cheikh Ahmad Al-Kahlawi. Il est issu d'une ancienne famille de récitation de versets, son père est le cheikh Mohamad Al-Kahlawy. Au programme, il chantera entre autres invocations divines, la burda qui est un long poème laudatif à l’éloge du prophète Mohamad, composé par l’imam Al-Bosseiri, un soufi égyptien. Avec sa voix douce et nette, Al-Kahlawi permet à son auditeur d’élever son âme vers son Créateur, de rentrer dans Sa présence dans l’action de grâce.

Soirée karaoké


Les 1er, 2 et 3 avril, à 21h
Room Art Space. 10, rue Ittihad Al-Mohamine, Garden City.

Voici des micros de karaoké adaptés à l’appareil de lecture. Une sono de qualité. Un projecteur et un écran, c’est tout ce qu’il en faut pour une soirée karaoké. 

Théâtre :
« Al-Leila Al-Kébira »


Les 31 mars et 2 avril à 21h30
Théâtre en plein air d’Al-Hanaguer.
Le 1er avril, à 21h

Théâtre Rawabet. 5, rue Hussein pacha Al-Meemari, centre-ville.
En 1960, le metteur en scène Salah Al-Saqa, l’écrivain Salah Jahine et le compositeur Sayed Mekkawi joignirent leurs talents pour présenter le plus important spectacle de marionnettes égyptien jusqu’à nos jours. C’est l’opérette « Al-Leila Al-Kébira » (la grande nuit). Salah Jahine s’était inspiré des traditions festives populaires égyptiennes. Il réussit à reproduire plusieurs personnages populaires égyptiens célèbres (le maire, le chanteur populaire, le clown, le paysan, le marchand ambulant), permettant ainsi à Salah Al-Saqa de créer de nouveaux modèles de marionnettes à fils. Le fil conducteur de la pièce est une histoire simple, celle d’une mère qui perd son enfant dans la foule de la « grande nuit ». Sur les planches du théâtre Rawabet, la même opérette sera différemment présentée, cette fois-ci par la troupe « Fabrica », créée et dirigée par la soprano Névine Allouba. « Fabrica » s’intéresse au théâtre musical mêlent art dramatique et musique.

« No Time to Waste »


Le 31 mars, à 21h
Théâtre Rawabet. 5, rue Hussein pacha Al-Meemari, centre-ville.

« No Time to Waste » (pas de temps à perdre) est une pièce de théâtre expérimentale qui aborde le thème du rêve.  La pièce scelle l’alliance entre l’œuvre poétique et son invention, en prêtant au théâtre le pouvoir de dialoguer avec l’inconscient et en lui empruntant le concept de son pouvoir purificateur. « No Time to Waste » est interprétée d’après une mise en scène qui s’interroge sur des métaphores de la vie, des rêveries, des réflexions sur le passé, des prédictions sur l’avenir ... Il s’agit d’un spectacle qui invite à discuter avec l’imaginaire.

Exposition :
« Karam »


Jusqu’au 10 avril, de 11h à 15h et de 21h à 23h (sauf le dimanche)
Galerie SafarKhan. 6, rue Brazil, Zamalek.

Dans une am­biance ramadanesque festive, la galerie SafarKhan organise dans son enceinte une exposition-vente carita­tive, sous le titre « Karam » (générosité). L’exposition rassemble une sélec­tion d’œuvres d’une quinzaine d’artistes plasticiens, usant de techniques et de médiums divers. Les œuvres, variant entre peintures, sculptures et photo­graphies, étalées sur deux étages, revêtent quelque chose de très oriental, de quoi attirer un public, venu nom­breux pour la bonne cause. Voici de la calligraphie arabe, des scènes de derviches tourneurs, des maisonnettes villageoises, des séquences de vie du Vieux Caire fatimide, avec ses dômes et ses mina­rets ...

« My Favorite Things »


Du 31 mars au 8 mai, de 11h à 15h et de 20h à 23h (sauf le vendredi)
Galerie Machrabiya de l’art contemporain. 15, rue Mahmoud Bassiouni, centre-ville.

« My favorite Things » (mes objets favoris) dans sa 8ème édition est un événement artistique annuel que la galerie Machrabiya dédie exclusivement aux jeunes artistes femmes. Cette année, l’exposition offre l'art de 20 jeunes artistes femmes. Malgré la différence des techniques, des médiums et des outils utilisés dans leur art, les plasticiennes s’attaquent aux tabous, aux codes figés et aux dogmes. Chacune d’elles tente de restituer le monde selon sa perspective. Certaines s’éloignent de la réalité, d’autres recomposent une réalité qui a changé, etc. D’où des expériences d’art contemporain inédites et étonnantes.

Mots clés:
Lien court:

 

En Kiosque
Abonnez-vous
Journal papier / édition numérique