« Gracieux et très classe ! ... Elégant et généreux ! ... Nostalgique et brillant ! ... C’est parfaitement équipé … Comme sorti d’un livre d’images … Pureté esthétique, technique raffinée et harmonie … Un vrai délice visuel, éblouissant et imaginaire ...». Autant de commentaires admiratifs décrivant, sur Internet, le Saint- Petersbourg Ballet Theatre, l’un des plus anciens et emblématiques de Russie, né en 1859 et chargé d’histoire. Lors de sa deuxième visite en Egypte, il va animer quatre galas, les 8, 9 et 10 juin à l’Opéra du Caire, et le 12 juin à l’Opéra d’Alexandrie.
Un répertoire de ballet classique russe.
Et ce, ayant pour vocation incessante de présenter le meilleur du spectre complet de « l’Ecole de ballet classique russe », mêlant comédie et drame. Des galas qui se distinguent le plus souvent par des scènes de ballet. Ceci en compagnie de virtuoses danseurs étoiles russes, les plus subtils et les plus élégants des meilleures écoles de ballet russes : Mariinsky, Tachkin et Mikhailovsky. Mentionnons l’exquise Ekaterina Volkova, le virtuose Fuad Mammadov, l’élégant Alexandre Omar, l’envoûtante Korsakova Larisa, les pétillants Boris Zhurilov, Olesya Gapienko, Arseniev Alekseevich, Arsenyeva Georgievna, Stanislav Arseniev, Elena Kotsubira et bien d’autres … Jouer des pas de deux, c’est démontrer une technique de danse sophistiquée, les moments dramatiques les plus emblématiques et romantiques du ballet, entre adage (fragment lyrique apparié au rythme lent), variations (solo en alternatif par les deux danseurs) et coda (terminaison conjointe au rythme rapide), le tout s’inscrit dans le répertoire classique de grands chorégraphes, dont Anna Pavlova, Nijinski, Lavrosky, Gzovsky, Petipa, Perrot, Sergeev, Alonso, Andreev et Fokin. De la prouesse technique, de l’élégance stricte, de somptueux costumes et du décor d’une splendeur royale. Bref, du classique créé et recréé au temps moderne, pour rendre les spectacles toujours plus vivants.
La scène s’ouvre avec un grand pas classique, musique de Daniel- François-Esprit Auber, chorégraphie de Gzovsky et performance en duo de Ekaterina Volkova et Stanislav Arseniev. Un grand pas suivi d’un pas de deux très long et lent, du ballet Roméo et Juliette (scène du balcon, acte II) et dont les célèbres Elena Kotsubira et Fuad Mammadov sont les danseurs étoiles chargés de l’exécuter avec grâce et fluidité, dans une abondance de pas, dans l’endurance qu’il faut enchaîner presque sans respirer et sans cacher cet état d’épuisement dans lequel le duo se trouve, au nom de l’amour. La Esmeralda, aux battements tendus, avec des pirouettes de pas de deux rapides, ainsi que Le Talisman, aux variations masculines prises par Goussev de La Fille du pharaon de Petipa, font partie du programme de Saint-Petersbourg Ballet Theatre.
Elégance, style et harmonie
Un Gala Tchaïkovski, aux chorégraphies spectaculaires, est également au menu. C’est le cas du grand pas de deux du Cygne noir, dans Le Lac des Cygnes, qui promet élégance et style, discipline d’alignements et harmonie d’ensemble. De plus, les galas de Saint-Petersbourg invitent le spectateur à retrouver toute la magie de la grande tradition russe des ballets blancs romantiques. C’est le cas de « l’adage à la rose », comme du pas de deux, aux grands envols et pointes qui définissent la variation de L’Oiseau bleu dans La Belle au bois dormant.
Intermission suivie de Raymonda, qu’est l’ultime ballet narratif d’envergure de Petipa. Le Saint- Petersbourg Ballet Theatre offre à son spectateur une véritable fantaisie médiévale. Le ballet joué dans un pas de deux, par Korsakova Larisa et Boris Zhurilov, met en scène l’histoire d’amour de la jeune Raymonda et du chevalier Jean de Brienne, face aux convoitises du chef des Sarrasins, Abderam. Dans le même contexte de la séduction orientale d’une fresque romanesque, Schéhérazade de Rimski-Korsakov, d’après un conte des Mille et une nuits, prend part aux galas, avec des adages tous en sensualité, joués par Toriashvili Natalia et Omar Alexander. Un ballet qui promet de faire sensation, pour la beauté orientale des décors et des costumes. Une Schéhérazade suivie du pas de deux de La Précaution inutile, aussi appelé La Fille mal gardée, un ballet d’action et de courtoisie. Les moments les plus romantiques attendent impatiemment le ballet bienaimé Giselle, et les pas de deux caractérisant son acte II, musique d’Adolphe Adam, entre un noble trompeur (Fuad Mammadov) et une belle jeune paysanne laquelle représente une variété d’humeurs contractantes (Elena Kotsubira). Et pour clôturer ses galas, le Saint-Petersbourg ballet Theatre a choisi de présenter Don Quichotte, notamment son grand pas de deux (acte III), joué par Gapienko Oleysa et Omar Alexander. Une manière de laisser son public non sans gaieté. La fête est de mise, les castagnettes vibrent, les jupons s’envolent, un accroche-coeur ourle le front des demoiselles. Voici un Don Quichotte qui, dans sa version russe, promet de s’amuser avec légèreté d’une large gamme de danses folkloriques. Tout ici est fluide, vif et rapide.
Outre les pas de deux, les galas comprennent également des scènes variées de danses folkloriques russes, la Baba Yaga (personnage des légendes slaves qui apparaît dans de nombreux contes russes), les sept valses du ballet Chopiniana ou Les Sylphides, des variations du Toréador et d’autres du ballet Carmen Suite, avec ses airs folkloriques populaires, entre le fandango espagnol, la cachucha et la follia. Des galas richement colorés à ne pas rater ! .
Les 8, 9 et 10 juin à l’Opéra du Caire et le 12 juin au théâtre Sayed Darwich, opéra d’Alexandrie. A 20h.
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