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Le pari risqué des films de la fête

Yasser Moheb, Lundi, 18 juin 2018

Cinq nouveaux films sont en projection, à l’occasion du Petit Baïram. Les comédies sociales et les films d’action font tête d’affiche, alors que la grande majorité du public a déjà les regards rivés sur la Coupe du monde Russie 2018.

Le pari risqué des films de la fête

C’est le Petit Baïram, la première arcade de la saison estivale du cinéma vient donc de commencer. Et l’on a droit à une avalanche de films, oscillant entre comédies romantiques et films d’action pour adolescents. Les cinq nouveaux films du Petit Baïram visent à enregistrer, sans doute, les plus grandes recettes possibles.

En tête de liste le film d’auteur Karma, signé Khaled Youssef, avec lequel il fait son come-back au cinéma après sept ans d’absence, depuis Kaff Al-Qamar (la face de la lune) sorti en 2011. Mais cette fiction, ayant déjà obtenu l’autorisation de la censure il y a deux mois, fut interdite quelques jours avant sa projection, puis réautorisée après que les cinéastes eurent fait pression. Avec le jeune Amr Saad en tête d’affiche, elle regroupe de nouveau trois comédiens fétiches pour le réalisateur : Ghada Abdel-Razeq, Wafaa Amer et Khaled Al-Sawi. L’oeuvre, dont la sortie est prévue dans plusieurs pays arabes, aborde la relation entre musulmans et chrétiens en Egypte. Et ce, à travers l’histoire d’un jeune musulman qui décide de se marier avec une chrétienne après une idylle refusée par tout leur entourage. Cette première histoire permet, en effet, de parler d’une autre histoire, celle d’un homme d’affaires accusé de corruption.

Le pari risqué des films de la fête
Harb Karmouz (la guerre de Karmouz).

Les autres films attendus pour la fête passent normalement, dont le film d’action et de suspense Harb Karmouz (la guerre de Karmouz), avec Amir Karara et Ghada Abdel-Razeq, qui se retrouvent pour la deuxième fois sur écran, partageant la vedette avec Mahmoud Hémeida, Moustapha Khater et Rogina.

Une fois de plus, Amir Karara incarne le personnage du policier, à savoir le général Youssef Al-Masri, officier sous le roi Farouq dans les années 1940, qui mène plusieurs aventures afin de sauver une jeune fille qui risque le viol.

Les passionnés des oeuvres comiques, plus particulièrement celles des jeunes farceurs, seront certes comblés. La comédienne Yasmine Abdel-Aziz est au rendez-vous avec la comédie Al-Abla Tamtam (madame Tamtam), où elle partage la vedette avec des enfants et de jeunes farceurs talentueux. Signalons les noms de Hamdi Al-Marghani, Hicham Ismaïl, Moustapha Abou-Serrie, Khaled Mansour, Chadi Alfonse et Ayman Wattar, autour d’un Bayoumi Fouad dont la présence est devenue presque gage de réussite.

Axé autour du personnage principal de madame Tamtam (Yasmine Abdel-Aziz), le film relate l’histoire d’un groupe de prisonniers qui fuit sa cellule via un tunnel. Ils se trouvent au centre d’une école primaire, et c’est là que fait apparition l’institutrice, faible de caractère, madame Tamtam. Elle est dans l’obligation de protéger les élèves face à l’influence des malfaiteurs. Le film est réalisé par Ali Idriss et écrit par le comédien Ayman Wattar, rencontrant Yasmine Abdel-Aziz pour la deuxième fois à la suite de leur succès dans le feuilleton comique Harbana Menha (complètement absurde).

Une formule lucrative

Les films comiques offrent une garantie de succès. Sur ce, le jeune comédien Mohamad Adel Imam présente, quant à lui, une nouvelle comédie intitulée Leilet Hana wa Sorour (nuit de Hana et Sorour). Le film écrit par le trio Karim Youssef, Moustapha Saqr et Mohamad Ezzeddine et réalisé par Hussein Al-Ménabbawi est interprété, entre autres, par Farouq Al-Fichawi, Ahmad Al-Saadani et les farceurs Mohamad Sarwat, Bayoumi Fouad, Mohamad Sallam, Mohamad Abdel-Rahman et Taher Abou-Leila.

Il y est simplement question d’une romance, liant un jeune homme d’affaires, Sorour, joué par Mohamad Imam, et la jeune Hana, interprétée par Yasmine Sabri. Celle-ci devient instable du jour au lendemain, car menacée par une drôle bande de pilleurs, en lien avec son bien-aimé.

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Leilet Hana wa Sorour (nuit de Hana et Sorour).

Terminons cette brève présentation des films de la fête par une dernière comédie qui a l’air de tirer son épingle du jeu : Qalb Ommo (coeur de sa mère) avec le duo Hicham Magued et Chico. Fidèles à leur style comique, qui baigne souvent dans la fantaisie sarcastique, les farceurs incarnent l’histoire de Magdi Takhtoukh (Chico), jeune querelleur qui, une fois attaqué pendant une bagarre, se fait gravement blessé et passe au bloc opératoire pour subir une transplantation cardiaque.

On lui transpose le coeur d’une mère qui vient de mourir, et du coup, il traitera le fils de cette dernière (Hicham Magued) comme le sien. Le film écrit par Mohamad Mohammadi et Ahmad Mohie, d’après l’idée de Tamer Ibrahim, est réalisé par Amr Salah dans sa première expérience cinématographique.

Pas mal de nouvelles projections, alors que le public est attiré par les matchs de la Coupe du monde Russie 2018, surtout que l’équipe nationale égyptienne y participe, après 28 ans d’absence. Les recettes en diront long.

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