May Ezzeddine dans Game over.
Beaucoup prévoient une explosion des chansons engagées et « indépendantes ». Une prévision démentie par les recettes engendrées — et le nombre de visionnement sur Internet — des albums de Fayrouz Karawya, Mohamad Mohsen et du groupe Karaoke. Ces « révolutionnaires indépendants » n’ont pas eu le succès attendu.
Un regard sur Youtube le prouve : la chanson de Fayrouz Karawya, Barra menni (en dehors de moi), a été vue seulement 200 000 fois, celle de Mohamad Mohsen, Alef fi chawareäk ( je rôde dans tes rues) a enregistré 500 000, et enfin, Esbat makanak, du groupe Karaoke, 750 000. Quant à Rami Essam, surnommé le chantre de la révolution, son tube L’ânon a dit à l’âne n’a été vu qu’un million de fois.
Un clip de Poussy, Ah ya donia.
Au même moment, les chansons populaires battaient tous les records : le vidéo clip de Poussy, Ah ya donia, inséré dans le film Al-Almani, a été vu plus de 18 millions de fois sur Youtube. La chanson Haqqi be raqabeti (la vengeance à tout prix), chantée par les actrices Yousra et May Ezzeddine dans le film Game over, compte, elle, 10 millions de vues, alors que celle de Chéhta Karika — présente dans le même film — frôle les 9 millions.
Le titre Taëb rohi (je me fatigue) de Semsem Chéhab, dans le film Al-Almani, a été vu 8 millions de fois. Souk al-banat (le marché des filles) de Mahmoud Al-Leissi et Ibn Béladi de Tareq Al-Cheikh ont tous deux été visionnés 6 millions de fois.
Le genre populaire domine toujours le goût des internautes, notamment les plus jeunes. Selon les observateurs, l’envie de rompre avec le politique et d’écouter des tubes « légers » est derrière ces succès.
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