La distribution des prix lors de la clôture du festival.
Plus de 70 films de 44 pays ont participé à la dernière édition du Festival du film d’Ismaïliya (du 20 au 26 avril) : courts métrages, documentaires et films d’animation. Les cérémonies de clôture et d’inauguration ont été marquées par une simplicité élégante, et les colloques tenus en marge de l’événement ont amorcé des débats intéressants autour de la spécificité de l’art du documentaire ainsi que ses techniques.
Le festival, présidé par Ahmad Awad, responsable du Centre national du cinéma, et dirigé par le critique Mohamad Atef, a rendu hommage au directeur de la photographie Saïd Al-Chimi et au réalisateur Samir Auf. Il fallait faire en sorte que la sélection des films présentés soit à la hauteur de l’attente, car l’édition de l’an dernier a été suspendue pour des raisons politiques et économiques.
Celles-ci n’ont pas manqué par ailleurs d’avoir leur effet sur les oeuvres choisies lesquelles évoquaient souvent le mal-être de l’humanité, l’oppression des peuples, les séquelles de la guerre, la pauvreté, bref, tout ce dont on souffre aux quatre coins de la Terre, avec de légères différences.
Le jury de la compétition officielle regroupait la comédienne géorgienne Nino Kirtadze, le réalisateur arménien Huarache Kechichian, la réalisatrice lettonne Annette Melis, la réalisatrice palestinienne May Auda et le critique égyptien Essam Zakariya.
Le court métrage égyptien, Har Gaf Saifan (chaud et sec en été), de Chérif Al-Bendari a remporté le prix du festival, dédié à cette catégorie, alors que le film italien Entre soeurs de Mano Gerusa a décroché le prix du meilleur documentaire, toujours en compétition officielle. Le prix des films d’animation a été décerné au film libanais Mog 98 (vagues 98), primé à Cannes l’an dernier. Le producteur, Hicham Abdel-Khaleq, avait consacré 25 000 L.E. aux jeunes créateurs égyptiens. Cette somme a récompensé l’oeuvre de Romani Saad, Toc-Toc. Grosso modo, cette édition fut un succès, ayant bien réussi à attirer l’attention vers des films intéressants lesquels ne sont pas projetés dans les salles commerciales et à donner un coup de pouce aux jeunes créateurs après une petite pause, l’an dernier .
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