Les Etats-Unis ont commencé un essai pour tester une plus petite dose de vaccin contre la variole du singe. (Photo : Reuters)
Un premier cas de variole du singe a été détecté en Egypte chez un homme de 42 ans placé, depuis, à l’isolement dans un hôpital, ont annoncé les autorités mercredi 7 septembre. L’homme est titulaire d’un titre de séjour d’un pays européen dans lequel il se rend régulièrement, a précisé le ministère de la Santé. Fin août, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) affirmait avoir identifié 35 cas de variole du singe dans sept pays du Moyen-Orient et du Maghreb.
Depuis mai dernier, les contaminations par la variole du singe connaissent une recrudescence hors de l’Afrique occidentale et centrale où elle était déjà endémique. A tel point que l’OMS a déclenché son plus haut niveau d’alerte fin juillet pour tenter de juguler la maladie. Selon le tableau de bord de l’OMS, qui répertorie tous les cas confirmés, il y avait à la date du 7 septembre 54 709 cas et 18 décès enregistrés dans 125 pays dont 98 % en Europe et en Amérique du Nord.
L’OMS a récemment déclaré que le risque actuel de l’épidémie est modéré à l’échelle mondiale et dans toutes les régions, sauf en Europe où le risque est élevé, indiquant que pour le moment elle « est concentrée chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, en particulier ceux ayant de multiples partenaires ».
On peut attraper la variole du singe par contact physique rapproché avec une personne, un animal ou du matériel infectés. Le virus de la variole du singe provoque des lésions cutanées douloureuses et des symptômes semblables à ceux de la grippe. Les premiers symptômes sont de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et dorsales pendant cinq jours. Des éruptions cutanées apparaissent ensuite sur le visage, la paume des mains et la plante des pieds, suivies de lésions douloureuses, de boutons et enfin de croûtes. La plupart des personnes se rétablissent complètement après deux à quatre semaines, mais le virus peut entraîner de graves complications, notamment des infections bactériennes.
Trouver la bonne dose
Les Etats-Unis, où l’épidémie a touché plus de 20 000 personnes depuis mai dernier, ont commencé des essais cliniques visant à affiner le dosage du vaccin contre la variole du singe, ont annoncé la semaine dernière les autorités de santé américaines.
L’étude, qui rassemblera plus de 200 patients volontaires âgés de 18 à 50 ans, originaires de différents Etats américains, est menée par l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID) et vise à évaluer la réponse immunitaire en fonction de la quantité du vaccin reçue et la manière dont il est administré. Le vaccin concerné, produit par le laboratoire danois Bavarian Nordic, est autorisé par les autorités américaines dans le cadre de campagnes de prévention contre la variole et la variole du singe chez les personnes âgées d’au moins 18 ans.
Ces essais ne visent pas à déterminer l’efficacité du vaccin mais à collecter des informations sur la sécurité et la tolérance correspondant à différents dosages, ce qui « permettrait d’élargir l’offre actuelle de vaccins », a déclaré dans un communiqué Anthony Fauci, directeur du NIAID.
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