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L’expertise française au service de l’Egypte

Marwa Hussein, Gilane Magdi et Amani Gamal El Din, Mardi, 27 novembre 2018

« Développement des capacités, 360 approches pour améliorer la santé via l’expertise française », tel était le thème de la troisième session du Forum franco-égyptien. Elle a rassemblé des représentants de grandes entreprises françaises opérant dans les domaines de l’eau et de la nutrition ainsi que des experts dans le domaine du service médical. Les participants ont discuté les modèles de protection de la santé des citoyens, allant des produits consommés par les citoyens au service médical.

L’expertise française au service de l’Egypte
L'Egypte a besoin de l'expertise française dans le domaine des soins primaires. (Photo : Mohamad Adel)

« Le dernier rapport de l’Organisation mondiale de la santé a révélé que 10 % des maladies peuvent êtres éliminés en offrant de l’eau propre », a souligné Magued Tolba, directeur de Business development auprès de l’entreprise Veolia Waters Egypt. Il ajoute que la mission de son entreprise était d’offrir de l’eau propre aux citoyens. « Nous utilisons de nouvelles pratiques et la technologie moderne pour atteindre cet objectif. Nous avons ainsi créé de nouvelles stations d’eau potable dans des zones éloignées et nous avons réussi à faire baisser l’empreinte carbonique en utilisant de nouvelles technologies », a noté Tolba.

La propreté de l’eau n’est pas le seul facteur nécessaire à la protection de la santé des citoyens, il y a aussi la nutrition. Henri de l’Epine, directeur général de Danone North East Africa, a clarifié que la mission de la société était de protéger la santé des citoyens via un bon système de nutrition. « L’enfant qui souffre de malnutrition va souffrir de problèmes de santé. Presque 42 % des enfants en Egypte souffrent de malnutrition. Notre mission est de faire connaître au consommateur ses besoins selon un système de nutrition équilibré, nécessaire pour rester en bonne santé », a-t-il noté.

Si avoir accès à une bonne nutrition et à l’eau propre est nécessaire pour la santé des Egyptiens, l’obtention d’un bon service médical reste un grand défi en Egypte. « Le niveau des soins primaires au sein des hôpitaux égyptiens est un problème majeur en Egypte. Nous n’avons pas un bon niveau de service médical », a souligné Hicham Al-Sharkawy, directeur du programme des hôpitaux modèles auprès du Conseil des ministres, ajoutant que les médecins travaillant au sein des hôpitaux qui offrent les soins primaires sont des médecins qui n’ont pas encore fini leurs études supérieures.

« En France et en Grande-Bretagne, les médecins des soins primaires sont des spécialistes compétents et capables d’offrir un bon niveau de service médical », a renchéri Al-Sharkawy. Et d’ajouter : « Pour une application réussie du système d’assurance médicale universel, il faut commencer par filtrer les médecins opérant dans les hôpitaux. Nous avons besoin de l’expertise française dans ce domaine ».

Besoin d’une formation globale

Pour sa part, Mohamed Al-Meteini, doyen de la faculté de médecine de l’Université de Aïn-Chams, a expliqué qu’il existe 110 hôpitaux universitaires offrant un service médical à 45 % de la population égyptienne. « Aujourd’hui, les médecins offrant les soins primaires en France et en Grande-Bretagne sont des spécialistes, alors qu’en Egypte, ce sont des médecins qui ne possèdent pas l’expérience nécessaire. Nous voulons des médecins compétents, capables d’offrir un service médical privilégié », a-il souligné.

La formation figure parmi les domaines importants pour lesquels l’Egypte peut bénéficier de l’expertise française. « Nous avons coopéré avec les entreprises françaises dans le domaine de la formation sanitaire. Par exemple, les radiologues ont besoin d’une formation », a indiqué Al-Meteini, notant que l’Egypte a besoin d’un partenariat réel avec le côté français.

Autre dossier, l’unification du protocole de traitement des patients. « Aujourd’hui, le patient reçoit par exemple un certain traitement dans la ville d’Alexandrie. S’il se déplace à Assouan, il va être soumis à un autre protocole. Avoir un dossier unique pour le malade, avec le même système de traitement, représente un défi majeur », a expliqué Al-Sharkawy, ajoutant que le nouveau système d’assurance universel prend en considération, pour la première fois, les trois piliers que sont la satisfaction du client, la sécurité du client et la sécurité environnementale.

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