Samedi, 05 octobre 2024
Conférence > Semaine de la ville durable >

Les bases de la réforme urbaine égyptienne

Amani Gamal El-Din, Mardi, 28 novembre 2017

L'Egypte s'oriente de plus en plus vers le concept de la ville durable tel que formulé par les objectifs de développement des Nations-Unies. Focus sur les cadres de son application.

Les bases de la réforme urbaine égyptienne
Habitat III a exhorté l'assistance à dessiner les grandes lignes des agendas urbains nationaux.

Les villes et les établissements durables deviennent primordiaux dans le cadre des objectifs de déve­loppement à l’heure où l’urbanisation demeure l’un des défis du siècle avec une moitié de la population mondiale, à savoir 3,5 milliards d’individus vivant dans les villes, alors qu’environ 60% connaîtront un exode vers les villes en 2030, selon UN Habitat. D’ailleurs, le 11e objectif de l’Onu stipule de « faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables ». L’Egypte, de son côté sen­sibilisée à ce dossier, a accordé une place centrale à l’aménagement urbain pour lequel elle consacre le dixième axe de la stratégie de développement durable: la vision 2030, qui aborde les grandes lignes de tout ce qui a trait au développement du concept de ville durable. A cette fin, la stratégie s’est fixé plusieurs objectifs. Entre autres : réformer l’infrastructure institution­nelle, activer le rôle des municipalités, augmenter la capacité de construction dans les nouvelles zones urbaines. Pour répondre à ce défi grandissant, bien que datant des années 1990, le concept de « ville durable » a alors été popularisé à la réunion du New Urban Agenda accueilli dans la ville de Quito en Equateur en octobre 2016 qui a réuni 36000 spécialistes dans le mou­vement d’urbanisation durable de 167 Etats représentant gouvernements centraux, locaux et représentants des sociétés civiles. « Nous avons analysé et discuté des défis que nos villes vivent. Le New Urban Agenda sert de feuille de route pour développer notre monde commun qui s’urbanise », martelait alors Joan Clos, secrétaire de la Conférence des Nations-Unies Habitat III et directeur exécutif de UN Habitat à la session de clôture. Partant, l’une des définitions les plus exhaus­tives du concept a été apportée par le rapport de UN Habitat intitulé Etablissement humain 2016, et selon laquelle « les aspects environnemen­taux et sociaux du développement ont besoin d’être intégrés à un développe­ment économique pour satisfaire les besoins humains dans les parties les plus pauvres du monde ». Des recom­mandations ont suivi la conférence du nouvel agenda urbain pour que le concept de ville durable soit disséminé au niveau national, et chaque pays est appelé à adopter sa propre politique d’urbanisation nationale.

Le cadre d’application de l’Egypte

L’Egypte a alors adopté deux cadres en vue de réformer sa politique d’ur­banisation: le plan national straté­gique, qui est opérationnel, et la poli­tique nationale d’urbanisation 2052. Les grandes lignes de cette dernière ont été façonnées dans les années 1980, mais une réactualisation qui n’a pas vu encore le jour est en cours suite à la conférence de Quito. Selon Mohamad Nada, expert en planifica­tion urbaine et ancien directeur de projets à UN Habitat, ce cadre sera un master plan touchant à tout ce qui est en rapport avec les villes depuis la forme d’urbanisation propice à ses activités, en passant par la gestion des terres, les moyens de transport, les infrastructures. « L’actuel cadre opé­rationnel, à savoir le plan national stratégique, est géré par la loi 119 pour l’année 2008, et aborde tous les détails des mégaprojets nationaux au niveau des grandes villes et des muni­cipalités. v Les plans d’action sont la responsabilité du ministère de la Planification et ils seront supervisés par les différents ministères selon leurs compétences et leurs spécialisa­tions », explique Nada.

Mots clés:
Lien court:

 

En Kiosque
Abonnez-vous
Journal papier / édition numérique