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Dernier mot : Qui accepte le règlement ?

Mercredi, 17 janvier 2024

A chaque fois que j’écoute ceux qui parlent du règlement politique de la cause palestinienne après la fin de la guerre d’extermination atroce qui se déroule actuellement à Gaza, je me demande qui sera capable d’oublier la tragédie humanitaire, que le monde est en train de voir, et d’accepter un règlement ?

Les pratiques féroces perpétrées chaque jour par l’armée de l’occupation sioniste, non pas seulement à Gaza, mais aussi en Cisjordanie, ne font qu’attiser les maux collectifs et l’animosité spontanée dans les coeurs des Palestiniens contre les pirates des temps modernes qui combinent l’effusion de sang du nazisme, la ségrégation raciale du régime de l’apartheid et la barbarie des Tatars. Comment peut-on imaginer que les victimes deviennent amnésiques une fois que la guerre ait pris fin et qu’ils accourent à la table de négociation pour conclure un traité avec leurs geôliers, dont les mains sont souillées de leur sang ? Il est vrai que toute guerre se solde par une réconciliation. Mais, ce qui se passe depuis 75 ans entre l’Etat colonialiste sioniste et le peuple palestinien n’est pas une guerre semblable à celles qui avaient opposé l’Angleterre à la France depuis le Moyen Age jusqu’aux époques modernes. Ces guerres étaient menées pour imposer l’hégémonie et les terres n’étaient qu’un moyen pour parvenir à cette fin. Quant au conflit arabo-israélien, il est de nature existentielle où l’Etat sioniste essaie par tous les moyens de gommer tout aspect arabe, prendre la terre, l’histoire et le patrimoine pour mettre en place son projet colonialiste odieux. Pour ce faire, l’Etat sioniste recourt à toutes les armes les plus sanglantes pour exterminer le peuple palestinien, femmes, jeunes et enfants, afin d’effacer son histoire et voler son patrimoine.

Le père palestinien qui a perdu ses enfants, l’épouse qui a perdu son mari et l’enfant qui a vu ses parents tués ne peuvent être comparés à ceux qui ont perdu leurs proches, qui étaient des soldats ayant trouvé la mort dans la bataille. Le Palestinien a vu les membres de sa famille enterrés vivants sous les décombres des maisons, des mosquées, des écoles et des hôpitaux qui ont été bombardés délibérément. Le Palestinien a vu ses confrères se faire conduire nus en violation aux conventions internationales sur le traitement des prisonniers. Ce même Palestinien a su par ses frères comment ils ont subi diverses formes de torture dans les prisons de l’occupation. Les Palestiniens ont vu les cadavres de leurs familles revenir avec des organes volés. Comment sera cette génération dont la conscience s’est formée au milieu des décombres de cette tragédie ? Aura-t-elle la capacité à accepter le règlement politique dont ils parlent ?

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