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Dernier mot : Viser les secouristes humanitaires

Mercredi, 22 novembre 2023

Le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, a annoncé que jamais dans l’histoire des Nations-Unies depuis sa fondation en 1945, un tel nombre de secouristes humanitaires onusiens n’a été tué comme c’était le cas par Israël dans sa guerre à Gaza au cours du mois dernier.

Cette déclaration est porteuse de nombreux indices. Je ne sais pas comment les dirigeants occidentaux ignorent une telle réalité. Ils semblent être devenus tous aveugles malgré l’éveil remarquable de leurs peuples. Le premier indice est qu’Israël, dans ses attaques barbares, ne fait plus de différence entre les cibles palestiniennes et les cibles internationales, sous le prétexte désuet que les installations civiles forment une couverture pour les sites militaires et que les civils palestiniens forment des boucliers humains pour les terroristes. Mais qu’en est-il des employés des organisations humanitaires de l’Onu ? Sont-ils aussi des boucliers humains pour les terroristes ? Nombreux travaillent dans les bâtiments de l’Onu à Gaza. Y a-t-il des bases militaires à l’intérieur de ces installations internationales ? Le droit international accorde aux employés des organisations humanitaires une immunité dans tous les lieux de conflits dans le monde, exactement comme les journalistes qui travaillent pour la presse écrite ou audiovisuelle. Mais Israël, dans sa rage actuelle, ne fait pas grand cas du droit et cible les employés des organisations humanitaires et les journalistes. Ces actes dévoilent au grand jour la violence de l’occupation israélienne, la plus longue de l’histoire moderne, puisqu’elle date de plus de 75 ans.

Le second indice est qu’Israël ne cible pas les civils par erreur comme il le prétend. Il le fait exprès pour tuer des enfants et des mères et également pour détruire des écoles, des hôpitaux, des églises et des mosquées sous prétexte qu’ils abritent des bases militaires. Le médecin norvégien Mads Gilbert a diffusé une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle il a indiqué qu’il travaillait depuis 16 ans dans le complexe hospitalier Al-Shifa, récemment bombardé par Israël, et qu’il connaissait chaque recoin de l’hôpital dans lequel il dort souvent. Il a confirmé qu’il ne s’y trouve aucune base militaire. Dans le même temps, le directeur du Haut-Commissariat de l’Onu aux droits de l’homme à New York a présenté sa démission pour protester contre l’impuissance de l’Onu face au « génocide » de Gaza. Tout cela peut-il mettre un terme aux massacres de l’Etat de l’occupation ?

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