En les désignant, le président a utilisé le mot « invités » et non pas « réfugiés », car ils ne sont pas traités en tant que réfugiés, mais en tant que fils du pays. Sissi considère que ce rôle est celui du pays arabe mère qui ne renonce jamais à porter secours à tous ceux qui désirent s’y réfugier. Les Etats qui accueillent les réfugiés obtiennent de la part du Haut-Commissariat de l’Onu aux réfugiés une aide spéciale leur permettant de les accueillir. Mais dans ce cas, il faut qu’ils soient enregistrés en tant que « réfugiés ». Dans certains pays frères, nous avons vu comment le réfugié n’a pas le droit de travailler, se contentant de l’aide fournie par les organisations internationales concernées. Dans l’un de ces pays, j’ai personnellement vu l’agent de la police des frontières enregistrer tous les citoyens en provenance d’un pays déterminé en tant que réfugiés, même s’ils sont des touristes. Et ce, à cause des subventions octroyées en retour de l’accueil de réfugiés et qui augmentent au fur et à mesure que leur nombre augmente.
Il est étrange que l’Etat qui accueille les réfugiés et les isole parfois dans des camps, et leur interdit de travailler, obtienne des aides internationales, tandis que l’Etat qui les accueille en tant qu’invités et leur donne les mêmes droits que ses citoyens n’obtient rien, bien qu’il contribue à régler leurs problèmes beaucoup plus que les autres pays, comme c’est le cas des Palestiniens. L’Egypte est le premier refuge des Arabes, dont le nombre dépasse de loin celui accueilli par les autres pays arabes. En accueillant ces millions de citoyens arabes non seulement l’Egypte assume ses responsabilités arabes, mais collabore également à régler un problème humanitaire mondial. Alors que les pays européens imposent des limites sur le nombre de réfugiés qu’ils peuvent accueillir, afin de protéger leurs ressources et leur nature démographique, l’Egypte fait un acte grandiose qui mérite un soutien de la part des organisations internationales.
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