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Un fonds africain

Wednesday 21 sept. 2022

Le sénégal vit une catastrophe naturelle provoquée par des inondations qui le secouent depuis plus d’une semaine. La vie quotidienne s’est complètement arrêtée dans plusieurs villes et villages après le déplacement de milliers d’habitants. Le fait qui a poussé le président de la République, Macky Sall, à annoncer un programme national d’urgence pour apporter des aides aux personnes touchées. Malheureusement, je n’ai trouvé que de rares échos à cette crise dans nos médias. Il est probable que nos médias, qui deviennent de plus en plus locaux et renfermés sur eux-mêmes, ne changeront pas d’attitude malgré plusieurs rappels sur le fait que cela est contraire à la politique de l’Etat qui cherche à renforcer les relations égypto-africaines après des décennies de négligence. Cependant, je vais m’adresser aujourd’hui au gouvernement et non aux médias. En effet, le Sénégal est le président actuel de la 35e session de l’Union africaine chargée du dossier du barrage de la Renaissance qui oppose l’Ethiopie aux pays en aval, l’Egypte et le Soudan. Des amitiés historiques nous relient au Sénégal.

Des amitiés que la direction politique actuelle travaille dur pour faire revivre. Dans ce contexte, ne devrions-nous pas prendre l’initiative de fournir à ce pays africain ami l’aide humanitaire nécessaire, comme nous l’avons fait avec le Soudan? Ce ne sont pas seulement le Soudan et le Sénégal qui sont victimes d’inondations catastrophiques, mais aussi la Mauritanie, le Niger, la Gambie, le Tchad et la République centrafricaine, bien que l’ampleur de la catastrophe varie d’un pays à l’autre. Certains se souviendront peut-être que lors de la catastrophe du tsunami en Indonésie fin 2004, nos amis indonésiens ont vivement reproché aux pays arabes de ne pas avoir fourni l’aide humanitaire et financière nécessaire, au moment où le monde entier est venu à la rescousse de dizaines de milliers de citoyens déplacés. Alors pourquoi l’Egypte, en plus de l’octroi d’une aide au Sénégal, ne prend-t-elle pas l’initiative de créer avec ses confrères arabes un fonds commun pour apporter une aide humanitaire et financière aux pays africains dont elle a besoin du soutien politique dans de nombreux dossiers? Notre politique africaine doit être fondée sur la cohérence et la solidarité et non pas seulement sur les intérêts politiques.

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