Je me suis longtemps arrêté devant les déclarations faites par le président Abdel-Fattah Al-Sissi pendant l’une de ses récentes tournées durant laquelle il a parlé de la nouvelle autoroute internationale sur la Côte-Nord. Le président a mis l’accent sur la nécessité de prendre en considération les plaintes des citoyens concernant la nouvelle autoroute pour trouver des solutions, ce qui signifie qu’il est préoccupé par ces plaintes et les écoute avec attention.
A mon avis, le plus important est que le président ait mis la main sur un problème très important concernant l’action du gouvernement, lorsqu’il a dit qu’il était « très surpris » par le fait que les responsables n’avaient pas expliqué au public que les travaux n’étaient pas encore terminés et se poursuivraient jusqu’à la fin juillet courant ou la mi-août. D’autres étapes sont en cours d’achèvement durant lesquelles les panneaux indicatifs seront posés sur l’autoroute. Quand le projet aura été achevé, la police et les responsables de la circulation seront présents sur l’autoroute pour garantir la bonne circulation et interdire les infractions qui causent le désordre actuel.
L’un des grands défauts de l’action politique pendant les décennies qui ont précédé la Révolution de Janvier 2011 était de ne pas prendre en considération l’opinion publique. Les politiques étaient appliquées abstraction faite de l’opinion des gens, et les responsables ne se donnaient pas la peine d’expliquer au public les politiques adoptées ou leurs motifs.
Cette méthode ne concorde pas avec la Nouvelle République qui est née de 2 révolutions populaires où l’opinion publique était le moteur de la volonté populaire qui a renversé deux pouvoirs despotiques en deux ans seulement.
L’opinion publique est maintenant devenue effective en Egypte et il ne faut ni l’ignorer ni la négliger. Aux Etats-Unis, la Maison Blanche tient chaque jour une conférence de presse pour informer l’opinion publique des détails des politiques de l’Administration américaine.
Et quand nous construisons une autoroute internationale sur la Côte-Nord, nous ne nous donnons pas la peine d’expliquer le projet aux citoyens qui utilisent l’autoroute. Et lorsque les gens se plaignent des problèmes qu’ils rencontrent sur cette autoroute, nous ne prenons pas ces plaintes en considération et les laissons sans réponse.
La remarque faite par le président assure que nous devons, dans la Nouvelle République, considérer l’opinion publique comme un partenaire essentiel de nos politiques qui doit être mis au courant de tous les détails, et que ses remarques et plaintes doivent être prises en considération.
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