Un ami protestataire m’a demandé pourquoi on parle à nouveau en Occident de l’Holocauste, le massacre perpétré par les nazis en Allemagne au milieu du siècle dernier, alors que l’on ignore la guerre d’extermination à laquelle se trouvent actuellement exposés les Palestiniens. Je lui ai alors dit que l’Holocauste demeurera en tête des sujets évoqués parce qu’il existe tout un camp qui récolte les bénéfices de ce type de polémique et de ses répercussions politiques ; ou encore ceux qui dénient l’événement ou bien le soumettent à la révision. Nous avons également le camp qui l’exploite politiquement, émotionnellement et économiquement. Il s’agit d’un réseau international mené par Israël, qui a des ramifications dans des pays de l’Occident et qui réunit une cohorte de parties, écrivains, intellectuels et hommes de médias, juifs ou autres. Ils ont réussi à ancrer le sentiment de culpabilité en Allemagne et en Occident. Ainsi, Israël reçoit jusqu’à aujourd’hui des sommes colossales d’indemnisations au nom des victimes de l’Holocauste. Un nombre croissant de ces derniers rejette qu’Israël parle en leur nom. Le politologue américain de renom Norman Finkelstein, dont les deux parents étaient victimes de l’Holocauste, explique dans son livre L’industrie de l’Holocauste comment Tel-Aviv a transformé l’Holocauste en une industrie lucrative qui lui rapporte des sommes énormes fixes dans son budget.
Le deuxième camp est celui qui a voulu soumettre l’Holocauste à une étude objective. A tel point que certains représentants de ce camp, avec à leur tête le philosophe français Roger Garaudy et l’historien britannique David Irving, avancent qu’il n’existait pas en Europe au moment de l’Holocauste 6 millions de juifs pour qu’ils soient sujets à ce genre de massacre mis en doute par un certain nombre de leurs collègues. Le troisième camp est composé des nouvelles victimes de l’épuration ethnique sur laquelle repose la politique de l’Etat juif faisant fi des droits de l’homme et des résolutions onusiennes. Il s’agit des Palestiniens qui sont exposés, sans que personne se lamente sur leur sort ou les indemnise, à un holocauste contemporain qui vise à les anéantir. Non pas en les brûlant vifs dans des fours, mais en les ciblant par des bombes au napalm, en détruisant leurs maisons, en retirant leurs permis de séjour et en confisquant leurs biens. S’ajoutent à cette liste l’incarcération de leurs jeunes activistes ou leur liquidation sans procès. Au-dessus de tout, le peuple palestinien a été taxé de terrorisme face à « l’Etat pacifique d’Israël ». Un Etat basé selon le dernier rapport d’Amnesty International sur l’Apartheid, un régime que l’Afrique du Sud avait connu avant qu’il ne fasse l’objet de sanctions internationales et qu’il ne s’effondre.
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