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Assia Djebar

Lundi, 30 mars 2015

La célèbre écrivaine algérienne Assia Djebar a dernièrement quitté notre monde à l’âge de 78 ans. Elle a été la première femme à être membre de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. Elle était effectivement un génie de la langue française et une marque de la littérature et de la culture. Son roman Fantasia est un point marquant dans l’histoire de la littérature arabe écrite en langue française. Elle a commencé sa vie littéraire avec le roman La Soif, en 1957, et c’est à cette date qu’elle s’est choisi un surnom alors que son vrai nom est Fatma Al-Zahraa. C’est Assia Djebar qui a dit la célèbre parole « Les petites choses viennent toujours dans de grands paquets », qui est ensuite devenue un proverbe français.

La presse arabe ne cesse de parler de la fausse image que donnent les médias occidentaux de la femme arabe et de notre culture accusée d’arriération, de violence et de terrorisme. Or, Assia Djebar est un exemple parfait de femme arabe cultivée et ouverte d’esprit, et elle était favorablement accueillie dans tous les milieux littéraires et culturels du monde entier. Cependant, les médias arabes ne lui ont pas accordé l’intérêt qu’elle méritait, comme si elle n’était pas arabe ou comme si elle ne représentait pas l’image de la femme épanouie, à laquelle nous aspirons.

Loin de la riche collection que nous a laissée Assia Djebar dont Les Femmes d’Alger (1980), La Soeur de Schéhérazad (1987), Les Enfants du nouveau monde (1962), Assia Djebar comptait parmi les plus grands défendeurs des causes de la femme arabe et elle a effectivement présenté une image positive de cette femme sur laquelle il fallait jeter la lumière devant le monde entier.

Pendant les dernières années, Assia Djebar a été candidate au Prix Nobel et on entendait son nom se répéter avec force à chaque fois qu’elle approchait du Prix. Assia Djebar avait également pris pour charge de s’engager dans le combat de la religion islamique et d’exposer sa vraie facette. Il suffit de revenir à son oeuvre Loin de Médine dont les événements remontent à l’époque du prophète Mohamad et qui présente l’image réelle de la religion islamique avec ses principes grandioses.

Bien qu’Assia Djebar ait écrit en français, elle n’est pas née en France et n’y a pas vécu sa jeunesse. C’est une vraie Algérienne qui a vécu la plupart de sa vie dans son pays, elle ne s’est installée en France que très tard. Son départ est une grande perte pour la littérature arabe et française .

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